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Exposition Se battre en Flandre: comme si vous y étiez

HISTOIRE. Le Musée Royal 22e régiment présente sa nouvelle exposition temporaire, Se battre en Flandre – Gaz. Boue. Mémoire. Réalisée par le Musée canadien de la guerre, l’exposition revient sur l’intervention du Canada en Flandre lors de la Première Guerre mondiale.

Jusqu’au 26 février prochain, les visiteurs de la Citadelle de Québec pourront s’immiscer dans la réalité qu’ont vécue les soldats canadiens, dont ceux du 22e bataillon du Royal 22e Régiment, durant la Première Guerre mondiale, particulièrement leurs interventions en Belgique où leur rôle a été déterminant. Pour l’occasion, les deux plus grands musées militaires du Canada s’associent dans un devoir de mémoire.

«Les Canadiens ont dû faire preuve d’une adaptation très rapide face à des nouvelles conditions qui ont varié lors de cette guerre», rapporte l’historienne Mélanie Morin-Pelletier, responsable de la création de l’exposition. Les premières attaques au chlore gazeux et la boue dite infernale ont fait partie de leur réalité.

L’exposition s’attarde d’abord aux premières attaques au gaz menées par les Allemands contre les Français, les Belges et les Canadiens. «On n’avait pas de masque à gaz à l’époque, c’était la première fois que c’était utilisé. Ç’a dû se développer très rapidement», explique Dr Morin-Pelletier. De simples mouchoirs à des appareils plus complexes, les Canadiens ont dû faire face à «l’arme la plus dangereuse psychologiquement», selon l’historienne. Les visiteurs peuvent sentir, sans danger, l’odeur perçue par les soldats à ce moment.

«La première fois que les gaz ont été utilisés, c’était pour tenter de faire bouger les lignes et libérer les tranchées, explique Mme Morin-Pelletier. Les soldats voyaient un nuage de fumée jaune-vert s’approcher et ils ignoraient ce qui allait arriver.» Plusieurs soldats sont tombés au combat asphyxiés et intoxiqués par cette invention utilisée pour la première fois lors de la deuxième bataille d’Ypres.

De la boue partout

Les conditions météorologiques désastreuses ont également rendu la vie pas possible aux soldats canadiens, particulièrement pendant la bataille de Passchendaele qui a coûté la vie à 15 000 hommes. «La boue était un obstacle supplémentaire auquel les soldats devaient faire face.» Pas question de construire des tranchées traditionnelles, les soldats ont dû réinventer leur façon de faire encore une fois. La boue était  omniprésente à un point tel que plusieurs soldats ont perdu la vie noyés dans cette dernière.

En pleine célébration du centenaire de la Première Guerre mondiale, le devoir de mémoire est d’autant plus présent au sein du R22R, alors que le 22e bataillon a pris part activement à ces combats. «C’est même dans nos honneurs de bataille. On a eu 18 honneurs en Première Guerre mondiale, dont trois en Flandre», rapporte le commandant du 2e bataillon du Royal 22e Régiment et de la Citadelle de Québec, Philippe Bourque.

«C’est extrêmement important de ne pas oublier. On doit beaucoup aux milliers de gens qui sont morts pour nous là-bas au nom de la liberté.» Commandant d’un bataillon de 650 hommes et femmes, Philippe Bourque juge particulièrement important que son équipe voie l’exemple qui a été donné par ces soldats.

L’exposition Se battre en Flandre – Gaz. Boue. Mémoire. est présentée au Musée Royal 22e Régiment du 20 octobre 2016 jusqu’au 26 février 2017. L’exposition a été réalisée par le Musée canadien de la guerre à Ottawa en partenariat avec le Memorial Museum Passchenale 1917.

Québec Hebdo

 

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