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Les tatoueurs: d’infinis artistes

ART CORPOREL. On n’y pense pas souvent, mais être tatoueur ne se limite pas à piquer de la peau pour y insérer de l’encre. Les tatoueurs sont des artistes sans limite qui doivent sans cesse se renouveler pour créer des dessins uniques. C’est avec une aiguille dans la peau qu’une journaliste de Québec Hebdo a interrogé l’artiste tatoueur Hugo Tremblay sur son métier hors du commun.

Hugo Tremblay pratique le tatouage depuis maintenant cinq ans et demi. Pendant cette période, où il pratiquait au Saguenay, il s’est forgé un style bien à lui. «Au Saguenay, quand quelqu’un voyait mes roses, il savait que c’était des roses à Hugo», raconte-t-il. Tout récemment installé à Québec, au salon Lightmare, il souhaite que ses dessins soient reconnus ici également.

Pour être tatoueur, explique Hugo, il faut tout d’abord être un artiste. Les tatoueurs qui ne dessinent pas sont assez mal vus dans le monde du tatouage. «Quand tu es tatoueur, tu tatoues tes propres créations, c’est irrespectueux de copier le travail de quelqu’un, un dessin qui ne t’appartiens pas, même si c’est ce que le client veux. Il faut faire une certaine éducation auprès du client et de lui expliquer la situation, parce que si on ne le fait pas, il ne comprendra pas et il va aller voir n’importe qui pour se faire tatouer une création existante», explique Hugo.

Évidemment, tatouer demande beaucoup de temps et d’inspiration: «il faut se renouveler sans cesse, parce que même si on ne fait pas deux fois le même tatouage, il y a des thèmes et des sujets qui reviennent souvent. Si on interprète toujours ces thèmes-là de la même manière, ça devient redondant». Hugo fait ici référence, entre autres, aux thématiques nautiques. «Il n’y a pas 100 manières de dessiner une ancre de bateau», rigole le jeune tatoueur. «Je viens qu’à refuser ce genre de projets-là, parce que je ne voudrais pas me faire blâmer ou me faire dire que j’ai fait la même chose à quelqu’un d’autre». Dans le style plus réaliste, un style qu’Hugo pratique beaucoup moins, ce sont les boussoles et les horloges reviennent énormément souvent.

Pour sa part, il peut dessiner jusqu’à quatre gros projets par semaine. «C’est exigeant, c’est beaucoup de temps et je trouve ça important de ne pas être investi à 100% dans le tatouage, parce que je ne voudrais pas que ça devienne un devoir». Depuis octobre passé, il dessine sur une tablette graphique et il adore cette nouvelle façon de dessiner qui permet de retravailler des créations plus rapidement et plus facilement.

«Avant le rendez-vous du tatouage, le client est plus stressé. Il a hâte d’avoir son dessin, il change d’idée à la dernière minute, il veut ajouter ou enlever des éléments… » Avec une tablette graphique, il est plus facile pour lui de corriger ses dessins efficacement.

Le plus beau cadeau qu’un client puisse faire à un tatoueur, c’est de le laisser libre de créer. «Quand un client choisi un «flash», un dessin fait pour le plaisir, c’est le plus beau cadeau pour un tatoueur, parce que c’est un dessin où tu t’es laissé aller de A à Z, sans aucune barrière». Les gens de Québec et de Montréal sont plus réceptifs à ce genre de tatouages, selon lui. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il a décidé de vivre de nouveaux défis à Québec.

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