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Cirque du Soleil: J’craque pour toi mon OVO

CIRQUE. Le spectacle OVO du Cirque du Soleil est installé au Centre Vidéotron pour les prochains jours: une prestation qui a de quoi plaire à toute la famille, mais qui ne s’enracine pas dans l’émotion.

Le Cirque du Soleil nous plonge à ras le sol, là où tout semble disproportionnellement plus grand, plus gros, et où grouille une variété de bestioles. Une colonie de bestioles voit arriver chez eux L’Étranger, une mouche excentrique interprétée par le Québécois François-Guillaume Leblanc portant sur son dos un étrange œuf. Sitôt arrivé, L’Étranger perd la trace de son trésor et tombe sous le charme d’une charmante coccinelle.

Le spectacle s’ouvre sur une horde de fourmis, responsable des repas de la colonie. On retrouve un côté du cirque plus traditionnel, avec des acrobaties au sol avec les instruments et entre les acrobates. Le numéro dynamique fait place à une interprétation plus sentie d’équilibre sur canne. La libellule s’étire, se déploie et se contorsionne sous le regard des bestioles et des spectateurs.

Le dosage entre les numéros d’acrobatie et les aventures rigolotes de la mouche sympathique et ses amis marche bien. On pouvait aussi bien entendre les rires naïfs des jeunes enfants que ceux des parents, surtout au moment des blagues grivoises plus ou moins subtiles de la coquine coccinelle.

L’un des numéros les plus jolis est également celui qui a semblé le plus court: celui du cocon qui éclot dans un numéro de soie aérienne avant de se métamorphoser en splendide papillon. La beauté de l’exécution avait de quoi émouvoir. Un duo de corde lisse, s’envolant dans les airs tout en se courtisant, vient cependant compléter à merveille ce segment plus attendrissant.

Après l’apparition d’une étrange créature composée de centaines de cerceaux, au tour des scarabées de s’élancer dans les airs dans un numéro qui remporte sans doute le titre de celui qui donne le plus le vertige. Les acrobates du cadre russe lancent les demoiselles d’une extrémité à l’autre de la scène sur une distance de six mètres.

S’enchaînent les araignées contorsionnistes et la luciole aux quatre diabolos, avant de céder la place à un spectaculaire numéro d’acrobatie sur fil mou. Rien ne semble plus facile pour l’acrobate que de déambuler sur ce fil détendu, que ce soit à pied ou sur les mains. Lorsqu’on croit avoir tout vu, l’araignée réussit encore à nous impressionner en s’accrochant à 45 degrés au-dessus du fil et en y roulant en unicycle… sur les mains.

Le spectacle se conclut en grand, avec un numéro de trampoline qui a de quoi en faire frissonner plus d’un. Les sauterelles s’accrochent sur la fourmilière projetée au mur et s’élancent dans le vide, avant de rebondir non sans quelques pirouettes et prouesses.

Les costumes, toujours aussi colorés et innovants, évoquent l’insecte plutôt que de le caricaturer. Accompagnés des décors et du grand mur de projections, on réussit à se prendre au jeu et se croire en pleine nature. La musique prend des accents presque estivaux à l’occasion, qui rappelle les vacances. De quoi se réchauffer un peu avant l’hiver.

Les foules ne se sont pas précipitées à la première de Québec, les estrades étant remplies au deux tiers tout au plus. Les installations prennent au maximum la moitié du Centre Vidéotron. Les acrobates ont connu de chauds applaudissements, mais le spectacle, bien exécuté et visuellement très beau, manque un peu de la magie qu’on connaît au Cirque du Soleil.

Le spectacle OVO du Cirque du Soleil est présenté jusqu’au 27 novembre au Centre Vidéotron.

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