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L’Avare soulève les rires au théâtre La Bordée

THÉÂTRE. Les néophytes tout comme les initiés trouveront leur compte à la représentation du classique de Molière L’Avare au théâtre La Bordée, une pièce de laquelle le public quitte les joues engourdies de rire et le cœur léger.

Jacques Leblanc est particulièrement doué dans le Harpagon de Molière.

@CP:(Photo gracieuseté – Nicola-Frank Vachon)

Vous avez toujours eu envie de visiter pour la première fois un théâtre, ou encore, vous voulez convaincre votre conjoint, votre sœur ou votre collègue d’y passer une soirée avec vous? La nouvelle production de La Bordée, L’Avare, sera une parfaite entrée en matière. Il ne faut pas se laisser impressionner par ce texte du théâtre classique français et par les 2h15 qui s’en suivront: le ton et le rythme du metteur en scène Bertrand Alain vous rappelleront certaines émissions comiques auxquelles nous sommes habituées.

Directeur du théâtre La Bordée pendant 12 ans avant de céder sa place, Jacques Leblanc conclut avec cette pièce la dernière saison qu’il a programmée. On l’y retrouve en Harpagon, cet avare incorrigible qui dirige de façon plus que rigide son domaine. Tout semblait destiné à faire briller l’acteur dans cette pièce: son talent indiscutable pour le sens du timing comique, des mimiques et des envolées se trouvait décupler par la brochette d’acteurs qui l’entouraient.

Parlant de la distribution, les personnages qui défilent sous nos yeux sont comme de délicieuses friandises avec tous leur saveur bien à eux. Le duo de frère et sœur Cléante et Élise, interprétés par André Robillard et Mary-Lee Picknell, nous apparaissent comme de jeunes gens, dont la naïveté, et l’amour!, guident chaque action. Frédérique Bradet est tout simplement hilarante en Frosine, la dévergondée du village qui magouille pour bâtir des liens d’amour, et en récolter quelques pièces à son tour. Et que dire de dame Claude, la grognonne servante qui sans dire un mot nous donne des pouffées de rire. Chacun à leur tour, les personnages réussissent à nous décrocher du moins un sourire, sinon un éclat de rire.

Il se cache néanmoins quelque chose de sérieux et de toujours bien actuel derrière ce texte de Molière: la façon qu’ont les hommes à se définir par ce qu’ils possèdent et la volonté de chaque individu d’exprimer qui ils sont vraiment, comme le dit si bien le metteur en scène lui-même. Voilà pourquoi même encore aujourd’hui L’Avare trouve écho chez les contemporains.

Tout au long de la pièce, chaque acte réussit à nous surprendre. Que ce soit par les entrées musicales rythmées et dansantes, certains gestes ou expressions contemporaines ou encore par les personnages qui s’adressent à nous, le public ne peut pas s’ennuyer, signe d’une mise en scène dont le rythme a été savamment calculé et bien dosé.

Après plusieurs éclats de rire et de surprise, il n’était pas surprenant de voir la salle se lever chaudement pour remercier les comédiens à la fin de la représentation, signe que L’Avare a su rejoindre les bonnes grâces du public.

L’Avare de Molière est présentée jusqu’au 6 mai au théâtre La Bordée à Québec. Le dévoilement de la saison 2017-2018 se tiendra quant à lui le 24 avril prochain.

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