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Créer des œuvres d’art qui traverseront le temps

CRÉATION. Il y a dans les œuvres des ferronniers d’art une profondeur qui saute aux yeux dès le premier coup d’œil. Avec minutie et patience, ces artistes du fer préparent leur pièce en utilisant des techniques ancestrales qui sont toujours vivantes aujourd’hui.

Par Mona Lechasseur

M. Lebel exerce le métier de ferronnier d’art avec autant de passion qu’à ses débuts.

(Photo TC Media – Mona Lechasseur)

Parlez-en à Denis Lebel qui pratique le métier depuis au moins 30 ans et qui vient de mériter le coup de cœur du public au Symposium Arts et reflets de Château-Richer. Fort intéressé par les métiers d’artisans dès son adolescence, il a décidé très tôt de suivre une formation en ferronnerie d’art au Moulin de la Chevrotière, dans Portneuf. On voit encore la passion dans ses yeux lorsqu’il en parle, bien installé dans son atelier de L’Ange-Gardien.

Transformer avec le feu

M. Lebel fait partie du Circuit des créateurs de la Côte-de-Beaupré. Il a travaillé longtemps à la Forge à Pique-Assaut à l’Île d’Orléans, où il a façonné à la fois son art et son expérience, avant de voler de ses propres ailes.

M. Lebel laisse aller sa créativité dans son atelier situé à l’Ange-Gardien.

(Photo TC Media – Mona Lechasseur)

Réussir des pièces uniques qui défieront le temps : voilà ce qui l’anime le plus. Il chauffe les pièces de fer dans le feu pour les rendre malléables. Ensuite, il les façonne pour leur donner la forme souhaitée à l’aide d’un marteau et d’une enclume. « On peut faire mille et un objets décoratifs, comme des portails, des roses, des girouettes ou des lustres, précise M. Lebel. Mes clients me demandent parfois aussi de reproduire des pièces de collection ou de créer des objets utilitaires, comme des clôtures, du mobilier en fer forgé, de la quincaillerie ou des accessoires pour foyers. » Il puise son inspiration dans la nature et dans les sentiers boisés de sa région.

Redonner vie

M. Lebel offre aussi le service de soudure et de réparation pour redonner vie aux objets. « Je suis contre l’idée de jeter dès qu’il y a bris, explique-t-il. Avec mon travail, j’ai le sentiment de fabriquer des produits durables, ce qui contribue au respect de l’environnement. »

Le partage du savoir 

M. Lebel donne des formations allant d’une journée, jusqu’à 20h, aux personnes intéressées à explorer l’univers de la forge. « Je ne suis pas avare de mes connaissances, poursuit M. Lebel. Chaque participant a ses raisons de suivre mes formations. Certains veulent poursuivre la tradition familiale du métier. D’autres ont le goût d’élargir leur champ de compétences. » L’un de ses étudiants a d’ailleurs lancé son entreprise de forge à la suite de sa formation, ayant acquis les connaissances techniques nécessaires.

Jusqu’à l’automne, ses œuvres artistiques et de collection sont disponibles à la Forge à Pique-Assaut de l’Île d’Orléans. 

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