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DOSSIER: Le théâtre d’été, un «privilège»

CULTURE. «La plupart des comédiens vont rêver à ça un jour ou l’autre. Tous les comédiens aiment faire la comédie!», commente l’Émilois Robin Bouchard. Récemment, les portes se sont ouvertes pour les comédiens semi-professionnels comme lui, «et c’est nouveau», assure-t-il.

Robin Bouchard joue pour le troisième été sur la scène du théâtre de l’auberge La Coudrière, à L’Isle-aux-Coudres. «C’est une chance», confie le comédien, qui n’aurait jamais pensé jouer du théâtre d’été. «C’était dans mes rêves les plus secrets! Je me pince chaque jour!», dit-il d’un air amusé.

Faire sa place au théâtre d’été est «difficile» pour les comédiens, assure celui qui confie avoir eu la sienne grâce à des contacts. D’abord, les troupes sont plus rares que celles en saison, fait-il valoir, et «avant» le théâtre d’été «c’était la chasse gardée des professionnels». Or, «dans les dernières années, on voit de plus en plus des comédiens amateurs ou semi-professionnels», rapporte-t-il, en donnant l’exemple du théâtre Ganoué, en Beauce, «où est-ce que c’est trois productions avec tous des comédiens amateurs ou semi-professionnels». «Ce que j’en comprends, c’est que c’est peut-être lié à la baisse d’achalandage du théâtre d’été», conclut M. Bouchard, selon qui recruter des comédiens amateurs ou semi-professionnels représente ainsi un moyen de produire plus modestement.

Public en vacances

Qui dit théâtre d’été, dit région et villégiature. C’est pourquoi le résident de Saint-Émile fait la route vers L’Isle-aux-Coudres pour jouer dans Pauvres riches, une pièce racontant les mésaventures d’une famille qui hérite d’un projet récréotouristique. «On a notre salaire rapidement! C’est le rire des gens», commente-t-il. Jouer sur une longue période permet de voir un grand nombre de spectateurs, poursuit le comédien, et monter sur les planches pendant la période touristique permet de rejoindre un public «plus large». «C’est là l’intérêt! Le reste de l’année, les projets qu’on peut monter, souvent ça va être nos familles, nos amis, qui viennent nous voir et un peu de grand public, mais pas tant que ça, parce que le théâtre amateur n’est pas très publicisé.»

À ce chapitre, Robin Bouchard croit que les villes gagneraient à profiter de l’été pour promouvoir le théâtre. Le comédien verrait bien des productions «moins d’envergure» en termes de décors, par exemple, s’installer sur les scènes extérieures des différents arrondissements de Québec.

Découvrez la suite de notre dossier sur le théâtre d’été: Que reste-t-il du théâtre d’été?

Québec Hebdo

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