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Le pouvoir des mots selon Christian Bilodeau

LITTÉRATURE. Lorsqu’on atteint un certain niveau de bonheur, enveloppant, présent, presque parfait, il peut arriver que le cerveau réagisse pour le mieux, du moins, c’est ce que propose l’auteur Christian Bilodeau dans son deuxième roman Mémoire à la mer, paru le 5 octobre dernier.

Tout va pour le mieux dans la vie d’Émile, le personnage principal du nouvel ouvrage de Christian Bilodeau, jusqu’à ce qu’un jour, le verdict tombe. Après plusieurs pertes de mémoire soutenues, l’homme ne peut que regarder la vérité en face, il souffre de la maladie d’Alzheimer. «Je voulais explorer la fragilité du malade, comment on se sent lorsqu’on est face à la perte de notre conscience», explique celui qui est bien connu à l’Île d’Orléans pour avoir relancé l’Espace Félix-Leclerc et la fondation du même nom.

«Il n’y a rien de scientifique dans ce que j’avance, lance d’emblée l’auteur. J’ai simplement plaisir à croire qu’avec un amour sincère, empreint de bonheur, on peut continuer à bien aller, même dans la maladie.» Le roman constitue en fait les mémoires d’Émile, qu’il a écrites dans son antre de l’Île aux Bernaches, où un mystérieux pouvoir préserve sa mémoire.

Un troisième roman en route

En pleine création, le troisième roman de Christian Bilodeau fait un saut dans le temps, jusqu’au début du XXe siècle. On y fera la rencontre de deux Français, un couple de Bourguignons éperdument amoureux qui décide de partir à l’aventure en s’installant au Lac-Saint-Jean, au Québec. Néanmoins, la guerre imminente pèse lourd dans la famille, qui devra prendre de grandes décisions quant à leur venue au Canada.

Pour ce troisième roman, l’homme, installé pour l’instant sur la rue Saint-Jean à Québec, a été invité à la Maison littéraire Jules-Roy, située à Vézelay, en Bourgogne. «C’est tout un honneur en tant qu’auteur, de se faire inviter dans un établissement comme celui-là», confie-t-il. Il y retourne en mai prochain pour poursuivre sa rédaction.

D’abord avec une idée brute, imprécise, Christian Bilodeau travaille ensuite à fignoler ses idées, à les retravailler jusqu’à trouver le souffle qui lui donne les mots. «Tu ne sais pas la fin d’avance, renchérit-il. Parfois, tes personnages ne te laissent pas le choix, tu prends tes décisions en fonction d’eux.» Pour son troisième roman, pour lequel l’auteur a avancé le titre Terre de souche, il commence à voir poindre une idée du dénouement.

Les deux premiers romans de Christian Bilodeau, Aux pays d’Alexandre et Mémoire à la mer, sont disponibles en librairie.

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