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Chronique historique: le Moulin du Petit-Pré

CHRONIQUE HISTORIQUE. Vestige de la Nouvelle-France, le Moulin du Petit-Pré a approvisionné la ville de Québec en farine durant deux siècles et demi.

Érigé en 1695 sous l’initiative de Mgr François de Montmorency-Laval, redevenu simple prêtre au Séminaire de Québec, le Moulin du Petit-Pré fut le premier moulin industriel de toute la Nouvelle-France, remplaçant alors le moulin banal de Château-Richer. Ce dernier était tombé en désuétude en raison de sa proximité avec le premier couvent de la paroisse (1694) qui empêchait la rotation du toit, indispensable pour s’adapter aux vents du fleuve, et la rotation de ses pales.

Le Moulin du Petit-Pré fut le troisième des neuf moulins à grains qui ont desservi la Côte-de-Beaupré au cours de son histoire. Situé aux abords de la rivière qui lui a valu son nom, laquelle marque également la frontière entre Château-Richer et L’Ange-Gardien, le moulin était doté d’un barrage et d’un trottoir d’eau qui servait à y acheminer les eaux de la rivière du Petit-Pré pour activer les engrenages.

Le grain fraîchement moulu était par la suite transporté jusqu’aux quais bordant les rives de la Côte-de-Beaupré afin d’y être transbordé dans des barques qui acheminent leur contenu sur des goélettes, lesquelles ne pouvaient s’approcher davantage des rives en raison des eaux trop peu profondes. Les grains prenaient ensuite la route de Québec afin d’approvisionner ses marchés.

Détruit par les forces britanniques lors de la Conquête, mais aussitôt reconstruit en raison de son importance capitale pour l’économie de la colonie, ce témoin de l’histoire de la Côte resta entre les mains du Séminaire de Québec jusqu’en 1871. Au début du 20e siècle, le Moulin du Petit-Pré était la possession de M. Louis Richard, riche marchand de Québec, à qui l’on doit la construction du Château Richard à L’Ange-Gardien.

Moulin à carder la laine

Ce document photographique nous permet entre autres d’observer qu’un moulin à carder la laine était juxtaposé au moulin jusqu’à sa restauration en 1970. Le Moulin du Petit-Pré accueillit d’ailleurs le Centre d’Interprétation de la Côte-de-Beaupré jusqu’au déménagement de ce dernier dans le Vieux-Couvent de Château-Richer en 2002.

Ce bâtiment offre aujourd’hui un témoignage de l’importance de l’activité agricole sur la Côte-de-Beaupré et témoigne de son rôle de région satellite et de grenier de la ville de Québec, sa production industrielle étant destinée non seulement aux habitants de la Côte, mais également à ceux de Québec.

L’équipe du Centre d’Interprétation de la Côte-de-Beaupré

L’Autre Voix, membre du Groupe Québec Hebdo

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