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L’auteure Martine Latulippe explore le côté sombre de l’humain

Il y a de ces images qui nous marquent dans la vie. Martine Latulippe, auteure de L’Ange-Gardien, a saisi ces moments particuliers pour broder des histoires inspirées du côté sombre de l’humain dans son recueil de nouvelles intitulé Les faits divers n’existent pas.

Pour cette première publication pour adultes en 17 ans, Mme Latulippe, qui compte une quarantaine de romans jeunesse, explore le côté noir caché à l’intérieur de chacun. «Je suis fascinée par ces zones d’ombre que nous avons tous. C’était ça que j’avais envie de fouiller, l’humain sous toutes ses formes», explique-t-elle.

Ce livre est un recueil de nouvelles écrites ces 17 dernières années. Comme l’invoque le titre, les faits divers, ou plutôt ce qui se cache derrière, sont aussi une source d’inspiration pour l’auteure. «Ce ne sont pas que des faits divers. C’est une vie qui vient de s’arrêter et plusieurs autres qui ont basculé. Je voulais imaginer ce qui se cache derrière les faits divers résumés en quelques lignes pour pousser ça plus loin», affirme celle qui se dit très influencée par ce qui se passe dans l’actualité.

Ces histoires ont comme point commun des images qui l’ont marquée. Que ce soit une envolée de corbeaux ou un graffiti aperçu pendant une promenade, ces images fortes sont le point de départ d’histoires, dont les finales sont imaginées de façon à surprendre le lecteur.

Exercice de style

La résidente de L’Ange-Gardien avoue sortir de sa zone de confort en publiant un recueil de nouvelles pour adultes, elle qui publie régulièrement des romans jeunesse. Elle prend toutefois plaisir à avoir un pied dans le monde de la jeunesse et l’autre dans celui pour adultes.

L’écriture de nouvelles s’avère en plus un exercice de style auquel elle aime se prêter. «C’est difficile en quelques pages de surprendre le lecteur. C’est un exercice de style agréable, chaque mot est important et pèse dans le récit. C’est vraiment un beau défi de condenser toute une histoire en si peu de mots», mentionne-t-elle.

Écrivant de deux à trois nouvelles par année, Mme Latulippe souligne à quel point il est différent pour elle d’écrire ce genre de textes. «Pour un roman, j’y pense longtemps à l’avance, je me prends des notes et je le porte des mois avant de me lancer. […] Pour une nouvelle, quand j’ai une idée, le premier jet se fait d’un souffle. C’est plus impulsif. Quand j’écris, j’oublie tout le reste», souligne l’auteure, qui ajoute qu’elle retravaille ses textes par la suite.

Publications

Martine Latulippe publiera cet automne pas moins de 6 romans jeunesse, Un concours de circonstances, dit-elle, en assurant qu’elle n’a pas écrit tout cela seulement dans les derniers mois. Elle affirme pour l’instant ne pas se sentir obligée d’écrire pour les adultes, bien qu’elle ne repousse pas l’idée. Sa tournée des écoles reprendra de plus belle cette année. Elle se rendra notamment en Colombie-Britannique.

Les faits divers n’existent pas paraît en librairie le 4 septembre.

L’Autre Voix, membre du Groupe Québec Hebdo

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