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«Le 12 août, j’achète un livre québécois», ou le Noël des libraires

LITTÉRATURE. Après le Noël du campeur, c’est le Noël des libraires dans toutes les librairies du Québec. On y tient pour une troisième année consécutive une journée spécialement réservée pour l’achat d’un (ou de plusieurs) livre québécois.

La sélection des libraires de la Librairie du quartier comprend la BD Club Sandwich de Zviane aux éditions Pow Pow, Kuei, je te salue de Natasha Kanapé Fontaine et Deni Ellis Béchard chez Écosociété, Tommy l’enfant-loup de Julie Rocheleau et Samuel Archibald aux éditions Le Quarnatier, La chauve-souris d’Élise Gravel à La courte échelle et La vie habitable de Véronique Côté chez Atelier 10.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

«Le 12 août, j’achète un livre québécois», peut-on lire sur l’événement Facebook qui convie plus de 4500 personnes à visiter leur bouquinerie préférée pour se procurer un nouvel ouvrage d’ici. Deux auteurs québécois, Patrice Cazeault et Amélie Dubé, ont créé cette journée spéciale avec comme seule consigne de se procurer un ouvrage d’un romancier, bédéiste, poète, essayiste ou même illustrateur québécois.

«La première année, on ne s’y attendait pas du tout. Ça nous a pris par surprise», raconte Marc-Antoine Vohl-Julien, libraire à la librairie Pantoute dans le quartier Saint-Roch à Québec. Le succès a été fulgurant pour la première journée thématique, si bien qu’on a renouvelé l’expérience l’année suivante.

Fini les surprises pour les librairies locales: celles-ci ont sauté à pieds joints dans cette nouvelle initiative, préparant quelques semaines à l’avance la journée chouchou. «On prévoit beaucoup de personnel sur le plancher pour bien répondre à la demande et conseiller chaque client», soutient la libraire de la Librairie La Liberté, Annabelle Cyr-Bérubé. Plusieurs employés sont conviés la veille du grand jour pour tout mettre en place dans la boutique.

L’effervescence du 12 août se fait sentir au-delà de la date fatidique, selon la spécialiste en roman jeunesse. «Les clients commencent à venir avant pour se donner une idée de ce qu’ils veulent lire, estime Annabelle Cyr-Bérubé. Et ça continue quelques semaines après.»

C’est également l’occasion pour les lecteurs d’être plus ouverts et de se laisser guider par les conseils des experts en la matière. «Les gens sont plus aventuriers, remarque la libraire. Ils se laissent plus conseiller. Ils sont prêts à découvrir des nouveautés, quitte à les aimer ou pas.»

Plusieurs bouquineries locales en profitent pour organiser des activités avec des auteurs du coin. C’est notamment le cas aux librairies Pantoute, où l’illustratrice Bach va concocter un BD-reportage à propos de ce qui se passe dans les rayons des deux magasins. À la librairie du Quartier sur l’avenue à la même sonorité, on reçoit l’auteure Claude-Emmanuelle Yance, coup de cœur du propriétaire de la librairie dans la catégorie roman québécois, qui participera à une séance de dédicace pour son dernier roman, L’île au Canot.

Quelques suggestions

Envie de découvrir de nouveaux auteurs ou encore de nous initier à la littérature québécoise? Les libraires rencontrés vous proposent quelques titres à inscrire sur votre liste d’achat.

Annabelle Cyr-Bérubé, librairie La Liberté:

– La bête à sa mère, David Goudreault, Édition Stanké

– Aliss Patrick Sénécal, Éditions Alire, «ça ne se démode pas», juge-t-elle.

Littérature jeunesse:

– Je veux un monstre, Élise Gravel, Édition Scholastic

– Virginia Wolf, Isabelle Arsenault (illustratrice)et Kyo Maclear, Les éditions de la pastèque

Pour s’initier:

– «Pourquoi pas de la poésie amérindienne?» elle propose Nous sommes tous des sauvages de Joséphine Bacon et José Acquelin aux éditions Mémoire d’encrier

– La déesse des mouches à feu, Geneviève Pettersen, édition Le Quartanier

Donald Servais, libraire à la librairie Pantoute

– Nirliit, Juliana Léveillé-Trudel, Les Éditions La Peuplade

– Les maisons, Fanny Britt, édition Cheval d’août, «c’est pour tous les âges, pour les intérêts divers.»

– La femme qui fuit, Anaïs Barbeau-Lavalette, Édition Marchand de feuille, «Il a gagnée prix des libraires. Ça aurait pu paraître s’adresser à un public plus spécialisé, mais les ventes ont été énormes pour littérature québécoise.��

– L’orangeraie, Larry Tremblay, édition Alto, «C’est déjà un classique. Le livre a gagné les récompenses les plus prestigieuses.»

Québec Hebdo

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