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Donner un héros aux minorités de la société

LITTÉRATURE. Depuis quelque mois, Ann-Alexandre Gauthier travaille sur un projet de littérature, en plus d’être étudiante à l’Université Laval et maman d’un petit garçon. Bien qu’occupée, elle se donne à fond dans l’écriture de livres qui visent les petits et les grands, dans le but de faire connaître ceux qui gagneraient à l’être plus.

«Mes livres parlent de tout ce qu’on ne parle pas dans la société. C’est vraiment pour démystifier toutes ces affaires-là. Par exemple, les enfants qui sont autistes n’ont pas souvent de livres où le héros est un autiste. Ils ne peuvent pas se trouver un personnage auquel ils s’identifient et je trouve que c’est un très gros manque. J’aimerais donner un héros à tout le monde, même à ceux qui font partie de minorités différentes», explique la jeune femme de 24 ans.

Ses histoires auront aussi pour but de faire connaître ces sujets à ceux qui ne les connaissent pas. «Ça explique aussi le phénomène. Ça ne sera pas un livre de héros, ça va être une journée très typique d’un enfant qui a un handicap, par exemple, qui va être le héros de sa journée. Le but c’est que les gens se disent « Ah ok, c’est comme ça que cet enfant-là vit une journée ».»

Le premier thème abordé en sera un de plus en plus connu. «Le premier, c’est sur un enfant autiste. Je raconte sa vie de tous les jours à l’école. Je me suis inspirée de l’enfant d’une amie qui m’a raconté les difficultés qu’il éprouvait, ses joies, etc. J’ai changé des petites choses, mais ça reste une histoire très vraie. Je me suis dit que je devais trouver un moyen pour que ce soit plus accepté et moins tabou.»

Un projet d’envergure

Bien que le projet en soit à ses débuts, l’auteure a beaucoup d’ambition pour le faire grandir. «J’ai actuellement écrit cinq livres, mais j’ai toujours des nouvelles idées et une liste extrêmement longue des thèmes que je veux aborder. Pour le moment, j’ai les enfants sourds, autant des handicaps physiques et mentaux, l’autisme, les familles non traditionnelles, les familles immigrantes.»

Un autre de ses projets traiterait d’un sujet qu’elle affectionne particulièrement. «J’aimerais faire un livre antistéréotype, avec un petit garçon qui joue autant à des jeux étiquetés garçon qu’à certains étiquetés filles.»

Pour avoir la pleine maîtrise de son projet, l’auteure a créé Les Éditions Courtepointe. «J’ai décidé de créer ma maison d’éditions. Ce que je trouve intéressant, c’est que s’il y a des gens qui vont dans la même direction que moi, qui aimeraient explorer les tabous de la société, je serais très intéressée de travailler avec eux. Je pourrais leur présenter mon illustratrice qui est vraiment exceptionnelle. Ça deviendrait un projet de société très intéressant.»

Grâce à ses études en traduction, Ann-Alexandre a aussi le projet de traduire ses histoires, notamment en anglais et en espagnol. D’ici là, elle vise les pays de la francophonie européenne.

Au Québec, bien que la date de parution du premier livre ne soit pas arrêtée, il devrait être possible de le lire vers la fin de l’automne ou l’hiver prochain.

Pour financer son projet, Ann-Alexandre Gauthier a lancé une campagne de financement avec la plateforme La Ruche. Pour plus d’informations, visitez le site Internet de La Ruche en recherchant le nom de l’auteur ou Les Éditions Courtepointe.

Québec Hebdo

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