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Aride et bleu : l’art libérateur de Jean-Simon Bégin

Jean-Simon Bégin s’était en quelque sorte perdu; il cherchait à donner un sens à sa vie. La peinture lui a permis de se redécouvrir, de se reconstruire, d’exorciser ses démons intérieurs. C’est sans fausse pudeur que le jeune peintre de Cap-Rouge passe maintenant à l’étape suivante et expose ses angoisses, son cheminement et ses passions en deux temps au resto-galerie d’art du Gwalarn à compter du 7 février.

«À la base, la peinture, c’est vraiment pour l’extériorisation. C‘est la seule chose qui fait que l’art est utile», indique d’entrée de jeu l’artiste de 19 ans. Il parle de la peinture avec passion, raconte ce qui l’a amené à exposer son travail sans se soucier du jugement des autres.

Chemin tracé d’avance

L’aventure de Jean-Simon Bégin avec la peinture suit un chemin tortueux et commence alors qu’il entame ses études collégiales. Ses cours en graphisme le lassent rapidement et il se sent étouffé, oppressé par le chemin tout tracé dans lequel il a l’impression de devoir cheminer, comme tous les jeunes qui l’entourent. Les cours de philosophie par contre, c’est autre chose. «Le truc que j’ai le plus aimé, qui m’a changé complètement, c’est la philosophie. Ça m’a poussé à me remettre en question, ça m’a permis de me retrouver», assure le jeune homme.

Aux incertitudes de l’étudiant quant à son avenir s’ajoute une peine d’amour. «Au début, ce que je peignais était plus sombre. Je mettais des images sur ce que je ressentais, des émotions en texture, en mouvements pour faire sortir une boule d’émotion. La mélancolie traduit ma vie au cégep, et c’est la peinture qui m’inspirait, qui me permettait de me libérer. Ça m’a permis de mettre des mots sur mes émotions, de comprendre ce qui se passait en moi. Finalement, c’est une peine d’amour qui s’est traduit par une grande passion, qui m’a permis de me retrouver complètement.»

Inspiration

Pour peindre, Jean-Simon Bégin s’inspire beaucoup de la nature qui l’entoure. «Juste regarder un arbre, un accomplissement en lui-même, c’est tellement beau, complet, poétique. L’hiver est ma saison préférée et l’automne me branche aussi énormément. C’est riche en émotions», affirme-t-il.

Ses récentes œuvres, plus joyeuses, ont aussi beaucoup à voir avec l’arrivée dans sa vie de Josianne, sa copine. «Elle me pousse à aller vers des émotions plus rares, liées au bonheur. Plus je vais vers elle, plus mes peintures sont colorées. Plus j’avance, plus je vais vers des toiles qui sont douces.»

Le médium de prédilection de l’artiste, c’est l’huile. Il ne dilue pas la peinture, contrairement à ce qui se fait souvent et il peint avec une spatule. «Ça revient à dire que je sculpte un tableau. Mes toiles se regardent en trois dimensions à cause de la texture. On voit des coups de spatule secs, des courbes dans mes toiles plus douces», explique l’artiste.

Le vernissage de l’exposition «Aride et bleu» de Jean-Simon Bégin aura lieu le 7 février de 14 h à 21 h au Gwalarn resto-galerie d’art, 4180, Provancher, Cap-Rouge. L’exposition sera présentée jusqu’au 6 mars et sera suivie d’une seconde présentation, «La valse des feuilles» qui sera quant à elle exposée jusqu’au 31 mars. Les œuvres du jeune peintre seront également présentées à la Ninkasi du 22 avril au 19 mai.

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