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L’écriture de passion à métier

Pierre-Olivier Lavoie n’a jamais rêvé de devenir auteur de romans. Il a bien été un petit garçon rêveur, un adolescent rempli d’imagination, mais il a mis du temps à réaliser où ça pouvait le mener. Aujourd’hui, à 23 ans, il s’apprête à publier son premier roman, La Fleur mécanique, il vient de terminer la rédaction de son troisième et il parle l’écriture comme étant sa plus grande passion.

«J’ai lu un livre d’un conteur québécois et j’ai eu l’impression que je pouvais faire mieux. En même temps quand je voyais un film comme Le Seigneur des anneaux, je me disais que je n’aurais pas fait ça comme ça. Je déteste quand on tombe dans les clichés. J’ai tenté quelque chose et j’ai montré ce que ça donnait à mes amis. Ils ont beaucoup apprécié, c’est ce qui m’a décidé à me lancer», se souvient le jeune auteur originaire de L’Ancienne-Lorette.
À peine quelques mois plus tard, il approchait les Éditions AdA avec son premier manuscrit. Dans le bas de la première page, il avait ajouté une note. «Ça avait coûté 120$ pour le faire imprimer alors je leur ai demandé de me le renvoyer s’ils ne le voulaient pas.» Ce n’est pas son manuscrit que la maison d’édition lui a retourné, mais plutôt un contrat de cinq ans à signer.

Depuis, il ne peut plus s’arrêter. Il a mis un an et demi à écrire puis à adapter son premier roman, La Fleur mécanique, le premier tome d’une série intitulé Les chroniques de Victor Pelham. Le deuxième tome lui a demandé huit mois et le troisième, auquel il vient à peine de mettre la touche finale, a été rédigé d’un couvert à l’autre en cinq mois. «J’écris de quatre à six heures par jour et je ne prends pas de fins de semaine. En trois livres, je n’ai jamais vécu de syndrome de la page blanche», assure-t-il. Pas surprenant dans ces conditions d’apprendre que sa copine le force à prendre une semaine de vacances entre deux romans, question de le voir un peu.

Fantastique nouveau genre

Les chroniques de Victor Pelham racontent la surprenante histoire d’un pensionnaire vivant dans un institut douteux à travers une étrange époque gouvernée par la science dans les années 1800. Victor, un jeune homme handicapé qui mise sur son intelligence pour se sortir des situations difficiles, parcourt le monde à la recherche de la fleur mécanique.

«Je voulais créer quelque chose d’unique en son genre, un monde où les gens se reconnaîtraient avec des engrenages, des armes à feu, une technologie bruyante, un monde qui n’est pas gouverné par la magie, qui ne se nourrit pas d’inexplicable», précise Pierre-Olivier Lavoie. Parallèlement, il a aussi fait énormément de recherche sur Internet pour pouvoir introduire, par exemple, des éléments et des personnages historiques.

Malgré son succès rapide, le jeune auteur reste très terre-à-terre. Il espère pouvoir un jour vivre de sa plume, mais reste bien conscient que ça pourrait lui prendre encore quelques années. Toutefois, il est certains d’une chose : l’écriture, c’est ce qu’il veut faire dans la vie. «Mais je ne suis pas certain que je veux rester dans le fantastique. Je m’intéresse aussi à la rédaction de scénarios», lance celui qui a bien de la difficulté à passer ne serait-ce que quelques heures sans griffonner.
La Fleur mécanique, le premier tome de la série Les chroniques de Victor Pelham, sera en librairie le mois prochain. Le second tome, dans lequel on retrouvera un Victor adulte, ne devrait pas se faire attendre bien longtemps par la suite.

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