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Quand un grave accident devient source d’espoir

LIVRE. Février 2012: Jacques Gagnon sort pelleter et gratter la voiture après une pluie verglaçante. En descendant l’escalier, il perd pied et sa tête frappe le palier de béton, le laissant paralysé. Pour l’homme de 67 ans, c’est le début d’une longue épreuve au cours de laquelle il gardera toujours le moral jusqu’à sa mort en décembre dernier. Pour Madeleine Gagnon, sa sœur, c’est l’amorce du livre Le rideau blanc dans lequel elle racontera le cheminement de son frère qui tenait à témoigner pour dire à tous ceux qui passent par les mêmes difficultés de garder courage.

Le livre, publié depuis l’Action de grâce, c’est le récit de l’expérience du Beauportois d’origine à partir de la journée fatidique du 11 février 2012 qui l’a laissée quadriplégique; son séjour en cendre de réadaptation, son retour à sa maison adaptée de L’Ancienne-Lorette puis son décès survenu la veille de Noël. Le rideau blanc est le titre qu’il avait lui-même choisi, dès les premières semaines de son hospitalisation.

Et même si le fameux rideau blanc représentait pour lui le sentiment de solitude et d’isolement qu’il ressentait derrière les grands panneaux de tissus caractéristiques du système hospitalier, c’est un récit positif et rempli d’espoir qu’il voulait voir sa sœur livrer. «Cet accident nous a fait découvrir un homme nouveau qui nous a fait grandir avec lui. Il avait décidé de fonctionner avec ce qui lui restait, une journée à la fois. Il était heureux d’avoir pu retourner vivre chez lui; il avait des projets. Nous, sa famille, on trouvait ça beau», raconte Madeleine Gagnon.

Rédaction difficile

Pourtant, si le titre du livre a été vite choisi, le reste du récit a été long à rédiger pour Mme Gagnon. «J’avais mes notes, des photos mais j’avais de la difficulté à écrire», se souvient l’auteure. Puis tout a basculé. Jacques Gagnon a attrapé une mauvaise grippe qui s’est mué en pneumonie, qui lui a été fatale. «Je lui ai promis sur son lit de mort que j’allais bel et bien écrire le livre, commence l’auteure, résidente de Sainte-Foy. Mais même si c’était mon quatrième volume, c’était tellement émotif.»

Finalement, Madeleine Gagnon considère que Le rideau blanc lui a permis de se réconcilier avec la mort, de vivre son deuil dans la paix et l’harmonie. «Je suis fière d’avoir accompli ses volontés. Ça clos le processus de deuil pour moi. Et je pense que ça peut donner un élan à des gens qui vivent pareille épreuve. Quand on a encore la tête et le cœur, on peut encore faire de grands pas dans la vie et en aider d’autres», conclut-elle.

Madeleine Gagnon a publié son livre à compte d’auteur. Pour se procurer un exemplaire au cout de 15$: madeleinagagnon@yahoo.fr ou jacquesgagnon1@icloud.com

Québec Hebdo

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