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Hommage à Saint-Denys Garneau et Roland Giguère à Sillery

Que ce soit le fusain, la peinture à l’huile ou la gravure, l’univers des mots mêlés aux œuvres d’art est intimement lié aux œuvres de Roland Giguère et Saint-Denys Garneau. L’exposition «Images poétiques», présentée jusqu’au 15 septembre 2013, met en lumière cette relation.

«Pour Saint-Denys Garneau et Roland Giguère, ces deux types d’art se nourrissaient l’un à l’autre. Roland Giguère exprimait par la peinture ce qu’il n’arrivait pas à exprimer par les mots», explique Claude Corriveau, commissaire de l’exposition.

Reconnu vers les années 1950 pour ses livres d’art et de poésie québécoise, Roland Giguère (1929-2003) a été à la fois poète, graveur, peintre, graphiste, typographe et éditeur (éditions Erta fondées en 1949). Né dans un quartier ouvrier de Montréal, Roland Giguère a donné notamment des cours à l’Université Laval.

Il s’est associé aussi au mouvement du Refus global dans les années 1940. Quelques années plus tard, Roland Giguère séjourne à Paris, en France, où il est grandement influencé par les surréalistes.

«Dans les années 1960, Giguère fait appel au rêve, au surnaturel pour créer des images mystérieuses en forme de cercle, de planète. Il joue avec les couleurs, les textures. Il allie le texte à ses gravures également», mentionne Mme Corriveau.

Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier

Considéré comme l’un des premiers poètes de la modernité, Hector de Saint-Denys Garneau (1912-1943) est décédé à l’âge de 31 ans. Le cousin d’Anne Hébert a néanmoins eu le temps de livrer une œuvre littéraire et picturale suscitant l’intérêt du public.

Né à Montréal, Saint-Denys Garneau a voulu renouveler l’art du paysage. Ainsi, il a passé les dernières années de sa vie à Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier, où il a peint quelques portraits de sa sœur Pauline. Doté d’une santé fragile, l’artiste a dû interrompre ses études à l’École des beaux-arts de Montréal. C’est d’ailleurs son problème cardiaque qui l’aurait vraisemblablement emporté.

L’année 1937 s’avère une année charnière pour l’amoureux des mots qui publie le seul recueil de poésie de son vivant: «Regards et jeux dans l’espace». Malheureusement, l’ouvrage reçoit une très mauvaise critique. D’autres ouvrages publiés lui permettront toutefois de gagner plusieurs prix, notamment pour son texte «Le dinosaure», un poème créé en 1928.

Quant aux toiles de Saint-Denys-Garneau, elles n’ont été découvertes publiquement qu’au début des années 1990, grâce à son neveu Yves La Roque de Roquebrune.

Groupe Québec Hebdo.

Des lectures des poèmes de Saint-Denys Garneau et de Roland Giguère, accompagnées à la flûte traversière, auront lieu le 29 juin et le 6 juin. Renseignements: 418 654-0259

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