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La peintre Chantale Jean rend grâce à son public

ART VISUEL. Après trente ans de carrière comme artiste peintre, la désormais Boischateloise Chantale Jean a tenu à souligner ces années de création par une exposition au Grand Théâtre de Québec, Libre-échange, où elle désire exprimer sa reconnaissance envers ceux et celles qui ont croisé son art.

Native de La Malbaie, Chantale Jean a fait ses premières armes en peinture dans la région de Charlevoix. «Au début, je me disais que ça ne se pouvait pas, vivre de son art, rapporte-t-elle. Mais quand on essaie d’aller à contre-courant de notre nature, elle nous rattrape.»

Elle raconte, émue, comment le chanteur Gilles Brown, décédé le 6 février dernier à l’âge de 73 ans, a été l’un des premiers à lui donner sa chance en galerie, à Baie-Saint-Paul. «Il m’a fait confiance dès le début, confie-t-elle. C’est un ami de très longue date.» Grâce à la confiance des galeristes, Chantale Jean a pu exposer son art, notamment à la galerie Diane Lefrançois à Québec et Walter Klinkhoff, à Montréal.

L’expérience des symposiums s’est également imposée dans sa carrière. Elle a notamment participé, en 1991, au symposium de la jeune peinture du Canada, un événement phare de Baie-Saint-Paul connu désormais sous le nom de symposium international d’art contemporain. «Ça l’a été une expérience exigeante, mais très enrichissante», admet celle qui s’est également déplacée à Québec, Lévis et Baie-Comeau pour ces événements où la création est à l’honneur.

La nature, sa muse

Au style coloré, où la nature se mêle à l’abstrait, Chantale Jean juge qu’elle interprète, à sa façon, les paysages qui l’inspirent. «Les animaux que je peins, c’est un peu comme des comédiens que je mets en scène, explique-t-elle. Je donne une dimension nouvelle à la réalité, ma réalité.»

L’artiste se considère comme une adepte de plein-air et un précurseur dans l’engagement environnemental. Elle a organisé avec deux collègues l’exposition itinérante Réflexion/Réfraction où elles dénonçaient les enjeux environnementaux.

Après trente ans de carrière, l’artiste peintre considère les expériences qui traverse son chemin comme des étapes, parfois épreuve, parfois aussi source d’inspiration. «Il faut les traverser pour avancer, mais il peut arriver ce soit elles qui nous traversent.» La femme s’est battu pendant 14 ans pour faire décontaminer des terrains dans la ville de Lévis, jusqu’à avoir gain de cause partiel en Cour suprême en 2003. Elle a reçu le prix «Corniche d’Or» du Groupe d’initiatives et de recherches appliquées au milieu en 2004 pour souligner ses efforts.

L’exposition Libre-échange se tient au Grand Théâtre jusqu’au 20 mars prochain. Le vernissage a lieu le 18 février de 16h à 20h.

 

Québec Hebdo

 

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