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Prise de conscience artistique signée Intelligence Artificielle

Durant les représentations de la pièce Intelligence Artificielle, une production du Théâtre du Chat Noir, les spectateurs pouvaient garder leur téléphone cellulaire ouvert. Les acteurs étaient eux-mêmes rivés sur leur appareil, illustrant du coup une scène atypique au théâtre mais régulière au quotidien.

Présentée du 15 au 17 juin à l’auditorium de Saint-Jean-Eudes, la pièce Intelligence Artificielle en a fait réfléchir plus d’un sur l’utilisation des technologies au quotidien.

Photo Métro Média – Gabrielle Morissette

La pièce Intelligence Artificielle est la première création collective originale de la troupe du Théâtre du Chat Noir, établie à Charlesbourg. L’initiative de Nicolas Boisvert, responsable du texte et metteur en scène et de Sarah Morin, chorégraphe et directrice artistique, a cheminé depuis septembre 2017. La production impliquait huit comédiens en chant, en danse et en théâtre. Les histoires entremêlées racontaient des faits vécus et des expériences personnelles.

Les relations interpersonnelles et l’utilisation abusive des téléphones intelligents, des thèmes largement abordés dans la pièce, incitaient à la réflexion sur nos habitudes de vie.

«Le titre de la pièce, pour nous, va chercher l’ironie de l’intelligence artificielle. On se croit intelligent, mais en réalité, on utilise souvent la technologie à contre-profit. On est pris là-dedans», explique M. Boisvert, relatant l’intention derrière le projet. «Nous savons que nous ne changerons pas le monde… Mais nous le faisons pour que le monde réalise où est rendue notre société», renchérit Mme Morin. Les producteurs de la pièce n’ont justement pas ménagé le langage cru et les références actuelles pour interpeller le public varié.

Créer… à dix!

Le processus de création de cette collective sort également de l’ordinaire. En effet, les huit comédiens ont participé activement à l’écriture du texte et à la mise en scène. «Nous sommes partis d’un début de texte écrit par Nicolas : nous avons demandé aux comédiens de créer des sketchs et des improvisations basés là-dessus.

À partir de là, nous avons continué la rédaction et la création de nos personnages», détaille Mme Morin, qui procédait de manière similaire pour l’élaboration de certaines chorégraphies. «L’improvisation crée des situations, du texte et l’urgence que l’on peut transposer facilement dans la pièce», ajoute M. Boisvert. Les comédiens y ont d’ailleurs développé une chimie de groupe palpable qui a ajouté réalisme et émotion au produit final.

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