Soutenez

L’homme derrière les bibliothèques de la rue

LECTURE. Georges Boddaert est un Charlesbourgeois bien occupé. Depuis quelques années, l’homme de 84 ans construit des boîtes à livres avec des matériaux recyclés et va les installer chez des gens intéressés. Le tout, gratuitement. Plusieurs boîtes à livres sont installées sur son terrain, en plus de celles construites à même son véhicule récréatif.

L’arrière du VR de M. Boddaert.

(Photo Métro Média – Perrine Gruson)

Actif et créatif

Georges Boddaert est arrivé de France en 1954 avec comme professions l’ébénisterie et la menuiserie. Il se rend compte alors rapidement qu’il ne peut pas en faire véritablement son métier et devient représentant de meubles sur mesure en travail autonome. Cela fait seulement cinq ans que M. Boddaert a arrêté ses activités professionnelles.

Il a œuvré toute sa vie dans de nombreux domaines, notamment le sport (un tournoi de volleyball porte d’ailleurs son nom : la Classique Georges-Boddaert), il est l’un des fondateurs des Citadelles de Québec et du club cycliste Sport en tête.

En plus des boîtes à livres, M. Boddaert réalise des peintures à l’aquarelle et réalise des croquis régulièrement.

À LIRE AUSSI:  Boîtes à livres sur son terrain : Comment ça fonctionne?

Des boîtes respectueuses de l’environnement

Comme le français d’origine a beaucoup de plaisir à travailler de ses mains, il a commencé à construire des boîtes à livres après avoir vu que le concept existait sur Facebook grâce à un de ses amis français. Jusqu’à présent, il en a construit une douzaine pour des particuliers. Toutes ses réalisations sont en matériaux recyclés qu’il a lui-même trouvés dans la rue ou qui étaient destinées aux vidanges. «Je fais tout ça bénévolement, la seule chose que je demande c’est d’acheter les piquets en acier pour faire tenir les boîtes à livres, ça coûte juste quelques pièces», mentionne M. Boddaert. Tous les matériaux choisis doivent être capables de soutenir les intempéries puisque les boîtes à livres restent à l’extérieur en toute saison, évidemment. M. Boddaert les installe et offre de les entretenir et de venir si un problème est rencontré.

L’accessibilité à la culture

«Ce que ça permet, pour moi, une boîte à livres, c’est le partage de la connaissance par la lecture. Avec ça je fais connaissance avec beaucoup de monde et on parle de ce qu’on lit, ça rend service à la communauté et ça permet de socialiser», explique-t-il.

Les livres sont des dons amenés par des personnes qui viennent lui porter. Le principe est habituellement de prendre un ouvrage et d’en laisser un autre.

Une bibliothèque mobile

L’octogénaire habile de ses mains a son véhicule récréatif (VR) depuis 17 ans. C’est son véhicule de tous les jours, donc les livres qui y sont rattachés se promènent autant sur le stationnement de l’épicerie qu’en Gaspésie où il va camper. «Lorsque je suis stationné dans un endroit où il y a du monde, je m’éloigne comme si ce n’était pas à moi, pour voir la réaction des gens, raconte le Charlesbourgeois avec amusement. Les gens sont souvent intéressés. Alors je m’approche et je m’exclame : oh c’est une bonne idée ça! Ils sont souvent d’accord avec moi mais trouvent bizarre que ce soit gratuit. La plupart veulent me donner de quoi en échange. Je leur dis : si vous me donnez de l’argent, je reprends mon ou mes livres».

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.