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Marik Ka: de policière à écrivaine

ROMAN. Policière à la Ville de Québec, celle qui a adopté le nom de plume Marik Ka vient de commettre un premier roman aux éditions Première chance. Dans 5 à 1 pour Sam, la nouvelle recrue de la scène littéraire s’attache à une cause qui lui tient à cœur: le (mauvais) traitement des animaux.

«J’ai dû lire cinq livres dans ma vie», avoue d’emblée Marik Ka. Chez elle, aucune destinée tracée à l’avance dans les pages des livres lus, aucune ambition inassouvie d’ajouter son nom au panthéon des écrivains. Non, si elle a senti le besoin de s’exprimer par l’écriture, c’est bien plutôt pour dénoncer le manque de sensibilité envers ces animaux auxquels elle voue une réelle affection.

Son objectif premier, donc: sensibiliser les lecteurs à adopter un comportement plus éthique envers la faune animalière. De là, Marik Ka a construit une histoire, celle de Samuel, pour qui «les animaux sont sa vie». À l’aube de l’adolescence, il sera témoin d’une scène de cruauté envers un cocker qui décidera du reste de sa vie. Devenu vétérinaire, Samuel devra apprendre à composer avec une hypersensibilité envahissante.

Histoire d’amour envers les animaux, l’intrigue fait également la part belle à la famille et aux liens fraternels. En somme, un roman aux valeurs qui représentent bien l’auteure – «ce n’est pas autobiographique, se défend Marik Ka du même souffle, mais je me suis fiée à mon entourage, à ce qui me touche.»

Un roman à portée sociale

De son quotidien au poste de police de Charlesbourg comme enquêtrice jeunesse, elle ne s’est donc point inspirée. Pas plus qu’elle n’a cherché à suivre les traces d’un auteur. Cela, c’est même «la beauté de la chose», répond Marik Ka quand on lui demande si son peu de bagage littéraire lui a rendu la tâche difficile. «J’ai été spontanée, j’ai pu être très libre dans mon écriture», se félicite l’autodidacte.

Certes, pondre un roman demande bien du travail, d’autant plus lorsqu’on s’impose des recherches comme elle l’a fait, mais rien pour la décourager d’oser à nouveau. «J’ai des idées pour une trilogie!» lance celle qui a eu la piqure. Elle dira s’être attachée à ses personnages, à l’univers qu’elle a créé, que sa collègue et amie, Véronique Labbé, s’est chargée d’illustrer.

Les commentaires de lecteurs qu’elle a reçus la convainquent par ailleurs que des livres comme 5 à 1 pour Sam peuvent avoir un pouvoir de changement. «Des personnes m’ont avoué avoir été sensibilisées [à la cause des animaux], avoir appris des choses et que le livre les avait fait réfléchir», se réjouit Marik Ka. Elle-même entend faire une différence avec son roman: au refuge Les fidèles moustachus à Loretteville, elle s’est engagée à verser un don de 5$ pour chaque copie vendue sur place.

Le saviez-vous?

Selon un rapport d’Animal Legal Defense Fund publié en 2014, le Québec se classe au 12e rang sur 13 au Canada en matière de lois pour la protection des animaux. Le Manitoba, la Colombie-Britannique et l’Ontario finissent bons premiers.

On peut se procurer le roman de Marik Ka via les éditions Première chance ou la plate-forme Archambault, ou encore en le commandant en librairie. Pour communiquer avec l’auteure sur Facebook: Marik Ka l’auteure.

Québec Hebdo

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