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Une mordue des tissus

MODE. Christine Mercier a trouvé son salut dans les tissus. Ceux en fibres naturelles à motifs fleuris, d’abord, mais aussi à pois et à rayures. Ceux qui aiment être touchés et sentis; ceux qui se laissent cueillir jusqu’à New York comme le plus beau des trésors. Autant de tissus qui seront prêts à se plier en quatre pour se modeler aux élans créatifs de la designer de vêtements de Charlesbourg, qui participe ces jours-ci à Plein Art.

«J’aime tout, des tissus! J’ai toujours plein d’idées de ce que je vais faire avec», s’emballe Christine Mercier. Dans ses yeux, on voit presque les images de robes – son dernier dada – qu’on la soupçonne de dessiner dans sa tête tout en parlant. «À la base, il faut que je crée, c’est ma passion.»

Pourtant, cette passion a eu la vie dure à une certaine époque. En 25 ans de métier, son diplôme en techniques du vêtement féminin l’a menée à produire des collections pour des boutiques, à s’adonner à la confection sur mesure et à tenir son propre atelier-boutique. Avec un agenda de jeune maman en prime, le plaisir de la création en est venu à s’essouffler.

«Je pensais que je n’aimais plus ça, mais les tissus…!» Les tissus, ces fameux tissus qui raviveront la flamme de celle qui, depuis longtemps, en apprécie jusqu’à l’odeur et le toucher. «Quand j’étais plus jeune, je disais qu’un jour, j’allais voyager pour mes tissus», raconte Christine Mercier en mentionnant son récent pèlerinage à New York, son premier, dans une petite boutique où elle a déniché des «merveilles», comme elle les appelle.

Sous l’emprise du textile, donc, elle reviendra vers la création vestimentaire en 2011 en se réorientant désormais vers les métiers d’art. «J’avais développé un savoir-faire toutes ces années, je voulais l’exploiter dans quelque chose qui me convenait», justifie la designer.

Simple et original

Depuis, celle qui se fait l’apôtre du style comme moyen d’expression conçoit des hauts, des jupes, des robes à son image, cherchant à marier simplicité et originalité. Une combinaison qui se matérialise par des vêtements faciles à porter, sans ajustement nécessaire, et polyvalents, qui permettent à chacune d’en faire usage selon ses goûts personnels. «J’aime que les clientes s’approprient mes créations à leur façon», indique l’artisane.

Pour autant, Christine Mercier se gardera bien de parler de mode. «Je suis designer de vêtements, pas de mode. La mode, c’est éphémère; moi, j’aime faire des vêtements qu’on n’associe pas à une époque. Je préfère parler de style; le style, c’est ce qui te fait bien», explique l’artisane.

Rendez-vous des artisans

Jusqu’au 9 août, la collection Christine Mercier s’expose à Plein Art. Une deuxième participation qui représente tout un défi pour celle qui travaille en solo. «Je produis six mois pour ça. C’est mon plus gros bassin de public.»

Autant dire que Christine Mercier se sent choyée par ce salon des métiers d’art: non seulement a-t-elle l’occasion de plaire aux visiteurs grâce à ses créations, mais elle se retrouve en outre en territoire d’observation privilégié. «J’aime ça, regarder le monde!» dira cette grande curieuse qui voit dans les vêtements un reflet de la personnalité.

Christine Mercier en quatre questions

Première pièce créée?

Quand j’étais petite, je tricotais des robes de Barbie

Son style en deux mots?

Intemporel et classique

Point fort de son métier?

La liberté

À venir?

Un 5 à 7 mode, à l’automne; je loue une suite à l’hôtel pour ma collection et les femmes – sur invitation – viennent acheter sur place, une coupe de champagne à la main!

Pour découvrir la collection Christine Mercier: facebook.com/cmaccessoires ou etsy.com/shop.cmab. La designer est au kiosque 314 à Plein Art.

Québec Hebdo

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