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Charlesbourg et la Première Guerre mondiale

EXPOSITION – Sévissant sur des terres lointaines, la Première Guerre mondiale n’a pas moins eu quelque écho local à Charlesbourg. Observateurs, acteurs volontaires et involontaires, résistants: autant de témoins d’ici à qui la Société d’histoire de Charlesbourg donne la parole dans le cadre de son exposition «Échapper ou survivre à la guerre 14-18», présentée tout l’été à la Maison Éphraïm-Bédard à compter du 25 juin.

Entrer dans la grande Histoire par la porte de la petite histoire: voilà ce que propose la SHDC pour commémorer le centenaire de cette guerre qui a marqué le cours du 20e siècle. «C’est souvent la petite histoire qui donne sa réalité humaine à la grande qui naît aux pages des traités et des ouvrages érudits», a déclaré celui qui s’offre comme guide pour cette exposition, Yannick D’Amour.

Jacques-Ferdinand Verret, apiculteur, David Gosselin, curé, Honoré-Édouard Légaré, soldat volontaire, les fils Giroux, insoumis, et même les religieuses du Bon-Pasteur: ces gens du peuple ont laissé des traces de cette épreuve qu’ils ont vécue de près ou de loin. L’Histoire, avec son effort de guerre, sa conscription, sa grippe espagnole, son armistice, trouve alors à s’incarner dans les écrits moralistes de l’un, le journal de guerre de l’autre, le récit de survie de ceux qui résistent. Les visiteurs pourront en faire la découverte dans le cadre de l’exposition.

Devoir de mémoire

Le fils du soldat Légaré et la nièce des fils Giroux ont collaboré étroitement à ce devoir de mémoire, en prêtant documents d’archives, photographies et artefacts. L’un et l’autre étaient d’ailleurs présents lors de l’inauguration afin de témoigner du destin peu commun de leurs ancêtres, devant un parterre captivé.

Des héros locaux

– Honoré-Édouard Légaré

Commis à la Banque Nationale à Charlesbourg, Honoré-Édouard Légaré s’enrôle volontairement dans l’armée en 1914; il fait ainsi partie des 1000 Canadiens français qui se portent volontaires cette année-là. Blessé en 1916, il sera rapatrié et décoré de la Croix de guerre.

– Les fils Giroux

Charles, Frank et Aloys, en âge de servir dans l’armée, refusent l’enrôlement de force en 1917. Résidents de Charlesbourg-Ouest, ils disparaîtront du radar des militaires en se cachant dans la forêt de Tewkesbury, où ils établiront un camp de résistance. Ils n’en émergeront qu’à l’armistice.

 

L’exposition est accessible du mercredi au dimanche, de 10h30 à 17h30. Un guide est présent pour accueillir les visiteurs et répondre à leurs questions. Pour info: 418 624-7745.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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