Soutenez

Ne me tue pas si tu t’en vas : une réflexion sur le deuil

ROMAN. Journaliste depuis maintenant près de 25 ans, Valérie Lesage se lance dans l’univers de la fiction, un rêve qu’elle chérissait depuis son adolescence. Après un long processus parsemé d’embuches, voilà qu’elle lance son tout premier roman, « Ne me tue pas si tu t’en vas ».

Les thèmes du deuil, du suicide, de la solidarité et de l’espoir sont dépeints dans ce roman que l’auteure qualifie de réaliste et intimiste, un roman qui porte à réfléchir.

On y retrouve Satie, totalement dévastée par un immense chagrin. Elle quittera le Québec sur un coup de tête et s’envolera pour la Norvège, en espérant ainsi se couper de ses émotions, d’oublier ses problèmes. C’est le hasard qui guidera ses rencontres tout au long de son voyage. Chaque personne qu’elle rencontrera l’aidera, à leur façon, à surmonter le deuil qu’elle a du mal à se défaire.

«On est littéralement dans sa tête et dans son cœur en même temps. On voit ce qu’elle pense et comment elle arrive à surmonter les épreuves et c’est ce qui est intéressant pour le lecteur. Même si la situation vécue par l’héroïne n’est pas exactement pareille à celle que le lecteur peut avoir vécu, le processus peut parfois se ressembler », souligne l’amoureuse de l’écriture.

Tout au long de l’histoire, l’art et les paysages de Norvège permettent de mieux comprendre les émotions ressenties par la jeune femme. Sa trame fluide, mais lente, facilite l’introspection. « Quand on lit un livre comme celui-là, il est important de prendre son temps et de s’écouter. Quelques fois cela fait ressortir des émotions profondément enfouies en nous et on doit les laisser sortir», explique l’écrivaine.

Un roman personnel

Le processus derrière l’écriture de ce roman découle de raisons personnelles et c’est d’ailleurs ce qui lui a servi de point de départ pour son histoire soutient Valérie Lesage. « Après une rupture déchirante, j’ai senti le besoin de m’exprimer et l’un des médiums qui m’offraient cette possibilité était l’écriture. Ainsi, même s’il n’était pas toujours facile de revivre certains évènements, je me sentais bien puisque cela m’aidait à passer à autre chose. Je faisais quelque chose de beau de gratifiant avec quelque chose qui l’était moins », confie-t-elle émotive.

«Bien que l’histoire ne soit pas une autobiographie et qu’elle relève bel et bien de la fiction, comme toutes bonnes journalistes, j’ai grandement observé pour transmettre par papier ce que j’avais vu. Les personnages sont donc un heureux mélange entre des gens rencontrés lors de voyages et des personnes qui m’entourent. Là où il y a une ressemblance entre l’héroïne et moi, c’est du côté des émotions ressenties », renchérit l’auteure.

En attente de réponses de la part des éditeurs, elle n’a pas du tout chômé. Elle s’est mise à la peinture et a réalisé, elle-même, l’illustration sur la page couverture de son roman. Ainsi, elle s’est découvert une autre passion, la peinture, qui lui permet tout comme l’écriture de s’exprimer.

Avec ce roman, l’écrivaine souhaite illustrer qu’il y a de l’espoir dans toutes situations et que nous sommes jamais seuls à vivre de telles situations, même s’il peut paraître difficile d’y croire. « Les moments difficiles, ça finit par passer. Quelques fois, on a l’impression qu’on ne s’en sortira pas, mais il faut se dire qu’on va y arriver. Finalement, c’est ce qui arrive, heureusement », témoigne-t-elle.

Pas toujours facile de trouver preneur

Même si la collaboratrice du journal Les Affaires a reçu quelques refus difficiles à surmonter en début de processus, elle n’a pas pour autant baisser les bras. Cela l’a même, au contraire, motivé à continuer d’avancer et à trouver une maison d’édition qui voudrait bien lui donner sa chance.

Finalement, ce sont les éditions JCL qui ont décidé de travailler avec Valérie Lesage, croyant en son projet.

« Même s’il y a quelques éléments de technologie comme un iPhone, il serait facile de transposer l’histoire dans une autre période. Que tu aies 50 ou bien 20 ans, tu vas être en mesure de te reconnaître en l’héroïne. Les situations qu’elle doit affronter et les décisions qu’elle doit prendre peuvent arriver à tout le monde », ajoute-t-elle.

La collaboratrice au journal Les Affaires compte écrire sous peu un deuxième roman qui portera sur une tout autre histoire. Elle nous assure toutefois qu’elle restera dans le même style. Quant au format, elle n’en a aucune idée. Elle dit que chaque histoire est différente.

« C’est certain que je ne commencerai pas à écrire des bibles de 500 pages, mais je ne peux pas en dire plus sur la longueur de mon prochain tant qu’il n’est pas fini d’être écrit. Je suis fidèle à ma formation de journaliste, je dis ce qu’il y a à être dit, mais je ne tombe pas dans les longues tournures de phrases et la fioriture», soutient Valérie Lesage.

Cette dernière procèdera à une séance de signature le 27 novembre de 5 à 7 à la librairie Pantoute du 1100, rue Saint-Jean.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Toute l'actualité locale au même endroit.

En vous inscrivant à Mon Métro, vous manifestez votre engagement envers la presse locale. + Profitez d’une expérience numérique personnalisée en fonction de vos champs d’intérêt et du quartier où vous résidez. + Sélectionnez vos articles favoris pour une lecture en différé.