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Un retour au Far West avec Damn the luck

Une virée en Westfalia sur les chemins poussiéreux des États-Unis. Une bière (ou dix) dans un saloon du Far West. Une trotte à cheval derrière un troupeau de bisons. Autant d’images qui viennent à l’esprit en écoutant les chansons de «La galette» du groupe Damn the luck. Un mélange de country de l’Amérique profonde avec une touche de bluegrass et de western swing qui vous accroche un sourire dans le visage.

Qu’on ne s’y méprenne pas toutefois: les chansons de cette formation musicale n’ont rien d’aussi pittoresque. «Lawn’ Mowin’», une pièce pour l’homme moyen qui tond son gazon. «Trail Music» s’échappe des fenêtres baissées du pick-up en route pour le camp de pêche. «Ain’t Gonna Rain» ou, dans sa version québécoise, «Y mouillera pus pantoute»: seule reprise sur l’album, il fallait bien qu’elle parle de météo.

En une phrase, chacun des dix titres est ainsi suivi de sa petite histoire sur la pochette du disque. «Ce n’est rien de très profond, avoue en souriant Philippe Grégoire, qui est derrière la plupart des paroles. Ce n’est pas ça le but.»

Quel est-il alors? Là encore, tout simple: partager leur musique, aussi bien un dimanche après-midi auprès de personnes âgées qu’un mardi à minuit dans un bar miteux. Quoique, avec le lancement de leur premier disque, La galette, c’est plutôt du côté du Faubourg Saint-Jean, à la Ninkasi, qu’on a pu les apercevoir le 7 mai dernier. Le 7 juin, ils ouvriront la soirée des Steady Swagger au Cercle; le 14, ils participeront à l’Expérience Rock & Blues à l’île d’Orléans.

Damn… qui?

Damn the luck, ce sont cinq multiinstrumentistes de Charlesbourg, Québec et Chicoutimi. Marc-André Carrier manie aussi bien la contrebasse que l’harmonica et l’accordéon. Excellent à la batterie, Antoine Doré-Belley a rapidement appris le banjo et le washboard – un dé à coudre qu’il frotte sur une planche à laver. La steel guitar (guitare à résonateur) est devenue la spécialité de Jean-Sébastien Gauthier. Martin Delisle et Philippe Grégoire se retrouvent respectivement, pour leur part, derrière la mandoline et la guitare.

La formation n’est pas nouvelle sur le circuit musical de Québec, où elle taille sa place depuis trois ans. Les artistes ont eu le temps de perfectionner leur dynamique de groupe, roder leur matériel à dominante anglophone, gagner un public fidèle. Avec l’idée, sans urgence, d’enregistrer éventuellement un disque. Et, maintenant que c’est fait, de continuer de jouer et d’envisager la sortie d’un deuxième album. De toute évidence, la vie est simple et bonne quand on y met un peu de country.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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