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Comment Jean Morin est tombé, enfant, dans la marmite

Lorsqu’on lui demande ses principales influences, Jean Morin répond Gaston Lagaffe et Astérix. Pourtant, chez lui, aucune trace de la paresse au travail et du déficit d’expressivité du premier. Mais il semble bien partager un point commun avec le fidèle compagnon du deuxième, Obélix: enfant, il est tombé dans la marmite… du dessin, dont il tire aujourd’hui un super pouvoir, celui de faire rire et rêver les enfants par ses illustrations.

«J’ai toujours dessiné», résume Jean Morin sur ses débuts en dessin. D’abord graphiste, il décide, en 1997, de vivre de sa véritable passion: l’illustration, qui l’amène à travailler pour des éditeurs scolaires et des entreprises de publicité, mais surtout pour des livres jeunesse.

Seize ans et bien des crayons ont passé, et il s’étonne presque d’être encore habité par la même énergie pour cet art qui est à la fois un travail et un passe-temps pour lui. Au point où, parfois, il ne lâcherait pas le crayon pour manger, si ce n’était de sa famille ou de la «vraie vie» qui impose ses obligations.

Paradoxalement, il avoue que le temps lui manque pour explorer d’autres facettes de son talent. «Faire du dessin pour le fun, de la peinture pour le fun. Inventer mes propres histoires» – ce qu’il n’a osé que deux fois jusqu’à présent. Voire tâter le terrain à l’étranger, ayant la chance de pratiquer un art dont le langage est quasi universel. Jusqu’en Corée du Sud, même, qui lui a jadis commandé des illustrations pour des manuels scolaires.

Les soucis d’un Sansoucy

En attendant de conquérir le monde, il crée dans l’atelier qu’il a aménagé dans sa maison de Charlesbourg. Sa bibliothèque, déjà bien garnie des nombreuses œuvres jeunesse dont il est l’illustrateur, accueille ces jours-ci le premier tome d’une série qui en comptera au moins quatre.

Publié aux éditions Michel Quintin, avec lesquelles Jean Morin collabore depuis quelques années, Les soucis d’un Sansoucy s’adresse aux 7 à 12 ans. Première collaboration avec l’auteur du roman, Yvan DeMuy, c’est aussi la première fois qu’on le laisse aussi libre de jouer avec le texte pour le mettre… à son image. De l’humour, de la fantaisie, du mouvement, voilà qui résume bien le style de l’artiste – et c’est sans doute aussi là qu’on sent l’empreinte de Gaston Lagaffe.

Laurent Sansoucy craint d’ailleurs les gaffes dans l’histoire de DeMuy. La veille de sa rentrée scolaire en 4e année, ses humiliations passées l’empêchent de fermer l’œil. Heureusement qu’il peut compter sur son nouveau porte-bonheur, capable de déjouer le destin… de façon inattendue.

Jean Morin sera de passage au Salon du livre de Québec les 13 et 14 avril pour signer les exemplaires de ses jeunes lecteurs.

 

Membre du Groupe Québec Hebdo

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