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Le patrimoine bâti de Charlesbourg

Les Archives du photographe, ce sont quatre millions d’images réparties en une quinzaine de fonds acquis au fil des années. Parmi cette vaste collection de Jocelyn Paquet, il se trouve bien quelques photographies de Charlesbourg qui valent qu’on s’y arrête…

Autre extrait vidéo: peu d’archives avant 1970.

Peu, malheureusement, datent d’avant 1970. L’Histoire en train de s’écrire s’est chargée de faire disparaître des vestiges de celle déjà écrite. Le studio photographique que Jocelyn Paquet a racheté à Charlesbourg avait fait les frais d’un dégât d’eau, détruisant une partie des négatifs entreposés. Quant aux archives de la Ville, elles se sont envolées en fumée lors d’un incendie dans les années 1960. «C’est là qu’on se rend compte que c’est chez les familles que peut-être les trésors de Charlesbourg en images, on va les retrouver», lance-t-il en se croisant les doigts.

Parmi les raretés de sa collection, Jocelyn Paquet mentionne les institutions populaires de Charlesbourg qui, ayant disparu avec le temps, n’existent plus que sur photographies. Ainsi de deux établissements fort fréquentés à leur époque: l’hôtel-restaurant le Vatel, lieu de passage obligé pour qui partaient ou arrivaient de Chicoutimi avant la construction de l’autoroute Laurentienne, et la Tourné du Moulin, une auberge au décor rustique située sur l’avenue du Zoo. Ainsi, aussi, du château Bigot – ou, plutôt, des ruines de ce manoir construit en 1718 dans Bourg-la-Reine; à l’abandon au milieu du 19e siècle, il devient un site d’excursion pour habitants et touristes.

Outre ces bâtiments disparus, les Archives du photographe renferment également des images de Charlesbourg qui témoignent du passage du temps. On peut ainsi voir le Moulin des Jésuites avant qu’on ne le sorte de son délabrement, et l’église Saint-Rodrigue en train de s’édifier.

Qu’il doive compter sur des souvenirs provenant de tiroirs familiaux n’est pas pour lui déplaire, cela dit. Au contraire, Jocelyn Paquet les préfère aux fonds de photographes professionnels qui, par souci esthétique, pourront trafiquer les images pour obtenir le résultat souhaité. Avec les fonds de particuliers, d’ethnologues et de journalistes, «on va pouvoir se fier à leurs images pour refléter la réalité de l’époque».

À lire aussi: Les Archives du photographe, ou la machine à voyager dans le temps.

Les Archives du photographe: http://www.lesarchivesduphotographe.com.

Membre du Groupe Québec Hebdo

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