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Quand l’art vient en aide aux élèves

Les jeunes élèves ayant des problèmes de comportements sont parfois difficiles à ramener sur le droit chemin. Il suffit de parler à des enseignants ayant cette clientèle sous les yeux tous les jours. L’école primaire de la Primerose semble avoir trouvé une solution pour améliorer la situation en utilisant les arts comme levier pour permettre à ces jeunes en difficulté de s’exprimer.  

Le groupe d’élèves!

Photo TC Media – Jean Carrier

Le projet art-thérapie en est à sa première année d’opération. Si l’on se fie à l’éducatrice spécialisée et responsable du projet, Christine Pouliot, c’est une première dans la région de Québec.

«À ma connaissance, je n’ai rien entendu de similaire dans la région. Le programme existe dans la région de Montréal depuis quelques années déjà. Ma collègue Julie Desroches a fait une grande partie de la préparation, mais c’est moi qui en a hérité.»

Le but du programme est de travailler avec une thérapeute afin d’améliorer le comportement d’une classe de dix élèves de 7 à 9 ans afin qu’ils puissent retrouver la voie des classes régulières. «Il y a eu dix rencontres pendant dix semaines. La thérapeute travaille avec la pâte à modeler, la pastelle, la confection de bracelet et le dessin. Il y a eu des effets bénéfiques chez tous les élèves. J’ai observé une amélioration de la concentration, la diminution de l’anxiété et une meilleure gestion des émotions. Les élèves ont adoré ça et je très fière d’eux. Il y avait des étoiles dans leurs yeux!», ajoute la jeune chargée de projet pleine d’enthousiasme.

Financement

Pour cette première année, l’art-thérapie pouvait compter sur trois partenaires pour aider avec les coûts du projet. Mme Pouliot est catégorique, sans la participation financière de la Fondation Maurice Tanguay, la Fondation Desjardins, et la Fondation des Premières-Seigneuries il n’y aurait pas eu de projet.

Tous les matériaux utilisés par les élèves en plus du travail de la thérapeute reviennent à un montant qui grimpe rapidement. Elle voudrait bien que le projet revienne l’an prochain en doublant le nombre de rencontres. Son objectif est évidemment de trouver trois autres fondations souhaitant participer au projet.     

Expertise de qualité

Noémie Ouellet, art-thérapeute, était responsable des séances avec les étudiants. Elle œuvre souvent avec des jeunes de cet âge, mais jamais dans un contexte écolier. «C’était la première fois que j’enseignais dans une classe avec un aussi gros groupe, c’était stimulant et j’ai aimé l’expérience. La clé est de rester patient et ne pas les pousser au début, car on va les perdre», explique la détentrice d’une maîtrise de l’Université Concordia.

«Il faut y aller à leur rythme et les apprivoiser. En gagnant cette confiance, ils vont livrer leurs émotions sans même le savoir. Il faut aussi éviter de généraliser et y aller au cas par cas, car tous les élèves ont un profil différent.» ajoute la thérapeute en art, qui au dire de ses collègues du projet amène une expertise que personne n’avait dans l’établissement scolaire.

S’il n’en tient qu’au plaisir observé de ces jeunes élèves au travail, le programme devrait être de retour l’année prochaine.

Une éducatrice spécialisée fière du progrès des jeunes

Photo TC Media – Jean Carrier

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