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Le trésor caché de Paul Audsley

Il y a une multitude de façons de définir Paul Audsley; globe-trotter, polyglotte et artiste. Un entretien au domicile de l’homme de 71 ans permet de découvrir une vie passionnante et plus de 300 peintures de cet artiste autodidacte.   

Paul Audsley est un grand fan des Yankees de New York au baseball et un fan de soccer du Liverpool FC.

Photo Métro Média – Jean Carrier

Il faut remonter en 1984 pour voir ce Britannique débarquer au Québec alors qu’il prend la direction de la Gaspésie pour deux années. Il s’installe à Québec par la suite. Tout d’abord à Portneuf, pour prendre ensuite racine à Beauport. Grand amateur d’art, il travaille sur la rue du Trésor dans le Vieux-Québec pendant neuf ans. «J’étais vendeur et je m’intéressais à la peinture sans toutefois peindre à l’époque», précise l’homme féru de littérature et qui a même publié un recueil de poésie en Angleterre.

On peut aussi compter les voyages parmi les nombreux passe-temps de M. Audsley. «J’ai parcouru au moins les deux tiers du globe et je parle couramment quatre langues en plus de me débrouiller dans plusieurs autres. Je n’aime pas nécessairement les grandes villes, mais j’aime passer du temps dans l’arrière-pays pour découvrir différentes cultures et voir comment les gens vivent», explique l’homme originaire de Liverpool et grand fan des Beatles.

Tout va pour le mieux jusqu’au jour où le malheur frappe, il perd une grande alliée alors que sa femme décède en 1994. «Ça m’a donné un grand choc! J’étais secoué et c’est à ce moment que j’ai pris le pinceau pour commencer à peindre. J’avais déjà suivi un cours en Angleterre et j’avais aussi appris avec mon séjour comme vendeur. C’était apaisant pour moi et ça m’a aidé à retomber sur mes pieds.»

Nouveau départ

Le proverbe qui dit que le temps fait son œuvre s’applique bien au Beauportois. Se réfugiant pour un temps dans ses pinceaux, il a appris à donner une nouvelle chance à la vie et semble vivre paisiblement avec sa seconde femme.

L’artiste continue toujours à peindre et entasse ses nombreuses toiles au sous-sol de la maison. Le peintre est évidemment prêt à discuter avec des acheteurs potentiels pour ses toiles, mais ça n’a jamais été le but premier. «Je n’ai aucune idée de la valeur de tout ça. J’ai déjà pensé faire une exposition, mais j’ai renoncé ne sachant trop pourquoi. Je pense que l’art est fait pour être partagé et si les gens veulent passer voir mes oeuvres, ça me fera plaisir», assure celui qui caractérise son style de peinture comme abstrait-figuratif.

Il est difficile pour certaines personnes d’imaginer comment on peut produire un bien culturel sans avoir nécessairement des ambitions pour le vendre. Le peintre amateur a une réponse à cette question. «Plusieurs œuvres ne valent rien pendant la vie active d’un artiste et prennent de la valeur à sa mort comme Vincent van Gogh. Sans aucune prétention, ce sera peut-être mon cas, on ne sait jamais. J’espère seulement que ma fin sera différente de la sienne», termine-t-il en faisant référence au suicide du peintre néerlandais.

Pour prendre contact avec Paul Audsley et admirer ses toiles: facebook.com/profile.php?id=100008288111962

Quelques toiles de M. Audsley, qui se sert principalement de son imagination pour créer.

Photo Métro Média – Jean Carrier

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