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Guillaume DeBlois, si jeune parmi les grands.

Pour une seconde fois, le livre coécrit par  Guillaume DeBlois, un jeune beauportois, et sa mère se fait remarquer par le très reconnu environnementaliste et communicateur scientifique David Suzuki. 

Guillaume avec le produit final avant l’impression de son deuxième livre Les tortues d’eau douce du Canada

Photo gracieuseté

Dès l’âge de sept ans, Guillaume DeBlois avait la volonté de participer activement à la sauvegarde des tortues. Pour préserver cet animal en danger d’extinction, il a décidé de consacrer son temps à la création d’un ouvrage destiné aux jeunes d’environ 5 à 9 ans, Les tortues du Québec.

L’objectif de ce projet ? Renseigner et sensibiliser les enfants à l’existence précaire des tortues dans les milieux humides, qui sont, pour la plupart, dans une situation fort préoccupante, d’après le Registre public des espèces en péril du Gouvernement du Canada. Selon lui, ce sont les jeunes qui ont à leur tour le pouvoir de défendre la cause auprès des adultes.

«Nous, les enfants, on peut changer les choses et faire une différence à long terme, parce qu’on est le futur de notre propre planète», affirme-t-il avec optimisme.

Alors qu’il ne savait pas très bien écrire à l’époque, la collaboration avec sa mère, Julie Boudreault, était de mise pour la rédaction du tout premier livre pour la jeunesse sur les tortues au Canada.

«C’est lui qui m’a convaincu de son projet et moi, j’ai décidé d’embarquer», se souvient celle qui a publié elle-même le bouquin, alors que son fils était âgé de 8 ans.

Un avenir prometteur

Encouragé par nombre de spécialistes et experts qu’il a croisés dans sa quête aux tortues des dernières années, Guillaume a suivi la proposition de David Suzuki : étendre ses connaissances à l’ensemble du territoire canadien. Ce dernier l’avait d’ailleurs déjà invité, en 2014, à venir parler de ses réalisations, devant 1200 jeunes au PEPS de l’Université Laval. «Guillaume ne s’enlignait pas du tout pour un deuxième livre, mais M. Suzuki a été le premier à semer la graine dans son esprit», rajoute sa mère. 

Fier du succès retentissant de sa première publication qui a nécessité deux années de travail, le garçon aujourd’hui âgé de 12 ans s’est lancé, en 2015, dans un second processus de rédaction d’un programme de sensibilisation jeunesse pancanadien, sur une espèce en danger.

La même année, Guillaume a été l’un des quatre finalistes du volet jeunesse pour le Prix Inspiration Nature décerné par le Musée Canadien de la Nature à Ottawa. Puis, en 2016, il a été nommé Héros des milieux humides par Canards illimités Canada et a reçu un montant d’argent pour l’inciter à poursuivre ses recherches.

Concrètement, Guillaume rêve que ce deuxième livre rédigé dans les deux langues officielles se retrouve dans 10 000 écoles primaires du Canada. Or, Mme Boudreault est toujours à la recherche d’un éditeur ou de fonds suffisants, car les frais d’impression de cet ouvrage qui compte 108 pages avoisinent, à eux seuls, les 30 000$. «Dans le pire des cas, c’est moi qui m’en occupe, mais ce serait plus petit que son projet de départ, car je n’ai pas les reins assez solides pour publier des milliers de copies», explique-t-elle.

Bien entouré depuis le tout début, le duo jouit d’une aide particulière de nombreux scientifiques, tels que la Canadian Herpathology Society (CHS) et Scott Gillingwater, spécialistes des amphibiens et des reptiles.

Grande marque de reconnaissance à leur égard, David Suzuki a même accepté de signer à nouveau la quatrième de couverture de l’ouvrage jeunesse réalisé par Guillaume et sa mère.

«Pour moi, David Suzuki est un modèle et un ami qui m’aide à croire en mon projet et à me dire que tout est possible quand on met les efforts pour y arriver», se confie le jeune auteur. 

Lorsque Guillaume a reçu le prix de héros des milieux humides par Canards Illimités Canada. Le voici, au centre, en compagnie de Bernard Filion et de Guillaume Daigle

Éditions Documentaires Jeunesse

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