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Distribution de bonne humeur à temps plein

SCÈNE. La joie de vivre, elle est tombée dedans quand elle était petite. La Beauportoise Pascale-Aurise Landry alias Pakane la clown s’est lancé à temps plein dans sa passion en 2011 après un accident de travail lorsqu’elle était graphiste. 

La clown Pakane.

(Photo gracieuseté – Marc-André Grenier)

Parcours

On lui a souvent dit qu’elle était drôle. À l’âge de 16 ans, alors monitrice de camp à Rimouski où elle résidait, une maman propriétaire d’une compagnie d’amusement qui engageait des clowns lui a signifié qu’elle pourrait avoir de l’avenir. Mme Landry se sent flattée mais sans plus. La jeune femme se perfectionne cependant en sculpture de ballons, un domaine où elle devient rapidement expérimentée. Deux ans plus tard, on lui propose un premier contrat et on lui demande de se trouver un nom de clown. «Ce fut un coup de foudre et un élément perturbateur dans ma carrière», affirme Mme Landry qui prend alors le nom de Pakane. «C’est le prénom Pascale en innu. Le conjoint innu de ma sœur me l’a suggéré. J’ai trouvé ça beau!».

Pascale-Aurise poursuit alors des études universitaires en design graphique. En 2010, elle se blesse et apprend qu’elle ne pourra plus exercer son métier de graphiste. Elle mentionne le clown comme loisir à une conseillère en orientation qu’elle rencontre ensuite, qui, voyant son visage illuminé, lui suggère d’en faire son métier. «J’étais réfractaire. Pour moi, clown c’était pas un métier!». Elle finit quand même par se lancer. «J’avais le choix entre le chèque de bien-être social ou l’essayer, on s’entend que j’avais pas grand-chose à perdre!», confesse la clown. Elle lance donc sa compagnie en janvier 2011 et fera de la coordination de projets graphiques en <@Ri>sideline<@$p> pendant les premiers temps.

Peut-on vivre d’être clown?

Depuis plusieurs années, Pascale-Aurise Landry a réussi à tasser le <@Ri>sideline<@$p> pour être clown à plein temps. «Pour une artiste, je vis très bien. Si on compare avec une job au gouvernement, je ne roule pas sur l’or, mais c’est bien suffisant pour vivre», révèle Pakane.

Les premières années, elle a eu cependant beaucoup d’aide pour se lancer, de l’aide financière de certains organismes, et des formations en démarrage d’entreprise ainsi qu’artistiques.

Le métier de clown

Le métier de clown est très diversifié. Pakane ne fait pas que des fêtes d’enfants, elle va dans les centres de personnes âgées, rencontre les jeunes en décrochage, fait du clown d’intervention et thérapeutique. Elle peut autant sculpter des ballons que faire des tours de magie. «Je peux autant me mettre à danser que faire de la musique. C’est toujours pertinent dans le jeu clownesque. Pour moi c’est être un humain qui accepte de se faire regarder pendant qu’il est différent», explique-t-elle.

Ce qui la différencie des autres clowns? «Pakane est remplie de douceur. Mais en même temps, c’est une poupée de ouate avec de l’énergie branchée sur le 220. […] Je suis aussi experte en sculpture de ballons», se définit Pakane.

Les difficultés

Mme la clown aime moins le côté entrepreneurial de son emploi, chercher des clients, faire face à la compétition [une dizaine de clowns s’annoncent sur le site de petites annonces Kijiji, dont Pakane ne fait pas partie]. «C’est le côté un peu plus plate, celui pour lequel je ne suis pas payée. Faire la facturation, l’administration, rechercher les clients, bref tout ce qui a trait au travail autonome», fait remarquer Mme Landry.

Faire partie d’une équipe comme celle du Dr Clown fait partie de ses objectifs. «Utiliser tes talents de clown et d’humain pour faire le bien, quoi de plus épanouissant?», indique-t-elle.

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