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Une œuvre participative où la jeunesse est à l’honneur

ART PUBLIC. Une scène inédite s’est installé dans le parc Armand-Grenier à Beauport: trois jeunes figés dans le temps, parés d’accessoires colorés, accueillent les marcheurs des sentiers environnants.

Les élèves derrière l’œuvre d’art, accompagnés de l’artiste Jean-Robert Drouillard.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

La Ville de Québec a inauguré l’un de ses six projets de médiation culturelle le 16 juin dernier. L’œuvre d’art illustre trois personnages, des adolescents, sur leur socle. Deux socles supplémentaires ont été ajoutés pour permettre au spectateur d’entrer et de participer à l’œuvre.

Le titre de l’œuvre d’art, «La vie est belle, M. Drouillard!», prend tout son sens lorsqu’on connaît l’histoire des huit adolescents qui ont participé à sa conception. Pendant toute une année scolaire, ces adolescents issus de la classe langagière de l’école Samuel-de-Champlain ont partagé leur temps avec l’artiste Jean-Robert Drouillard, créateur de l’œuvre. Le groupe était encadré par l’organisme Intègr’action jeunesse dont la mission est de favoriser la réussite éducative chez les jeunes à risque de décrochage. Pour eux, il s’agissait d’un premier contact direct avec le processus créatif et l’art.

Les statues représentent trois élèves de la classe langagière de l’école Samuel-de-Champlain.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

L’artiste dit avoir été surpris par les élèves qu’il a rencontrés au cours du projet de médiation. «Je m’attendais à des jeunes un peu rebelles, qui allaient avoir envie de briser des choses… métaphoriquement!» Au contraire, les jeunes avec qui il a collaboré étaient très polis, sages et même un peu timides. La phrase qui a servi de titre est issue des rencontres entre l’artiste et les élèves.

Petit à petit, M. Drouillard a remarqué des changements dans l’attitude des adolescents qu’il a côtoyés pendant plusieurs semaines. «Ce ne sont pas des jeunes qui verbalisent beaucoup ce qu’ils ressentent, mais on voit le changement dans leur sourire», remarque-t-il. Lui-même dit avoir été marqué par sa rencontre avec ces élèves dont le passage dans sa vie va avoir eu un effet sur son travail.

La technologie au service de l’art

Ce n’est pas n’importe quel personnage qui se retrouve sur l’installation du parc Armand-Grenier, les trois statues sont en fait des élèves de la classe langagière. Pour réaliser cette prouesse, chacun d’eux s’est prêté au jeu de la numérisation 3D. Après plusieurs discussions, il a été convenu que trois jeunes seraient conservés. Leur moule a été coulé dans du plastique, avant d’être sculpté sur bois et couvert d’aluminium.

Il sera possible de voir la genèse de l’œuvre lors d’une exposition à la bibliothèque Étienne-Parent du 2 juillet au 27 août. La maquette de l’œuvre sera présentée, de même que la maquette du parc créée par les élèves, la vidéo du projet et autres objets connexes.

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