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Dépourvu: un roman sur l’autisme par une auteure de 18 ans

LITTÉRATURE. Victoria Grondin, 18 ans, vient de publier son premier roman adressé aux jeunes et moins jeunes. Le livre porte sur le délicat sujet de l’autisme, tourné de façon originale par l’auteure, passionnée personnellement par le trouble autistique.

À 18 ans, Victoria est passionnée depuis quatre ans par l’autisme. Dans son roman écrit lorsqu’elle avait 16 ans, l’étudiante au collégial raconte l’histoire de Guillaume, adolescent, né avec un handicap: il est neurotypique alors que l’autisme est la norme dans le monde. L’adolescent va avoir la pression de son entourage pour guérir de sa «normalité». Dans ce monde, la jeune femme de Limoilou renverse les standards de troubles mentaux et de normalité attendus.

L’autisme: une passion et des années de recherche

«Je n’ai pas vécu l’autisme dans ma famille, je ne connais pas ça personnellement, ce qui me permet d’être plus extérieure. C’est basé sur de l’observation pure», raconte la jeune femme. Victoria a fait un camp d’été lorsqu’elle avait 14 ans avec des adultes handicapés, dont beaucoup étaient autistes. «Ce qui m’a frappé c’est la différence entre chacun d’eux et on dit d’ailleurs qu’il y a autant de formes d’autisme que d’individus», rapporte-t-elle.

C’est à partir de là que débute sa passion. «Alors j’ai passé six mois à lire sur le sujet et plus j’apprenais, plus je me sentais un devoir de transmettre aux autres. Par exemple, les vaccins ne causent pas l’autisme. Il faut souvent aller chercher les preuves irréfutables pour que le monde puisse comprendre», fait-elle valoir.

Une carrière de neuropsychologue

Alors que la jeune femme se rend au deuxième stade de Exposcience, en secondaire à Saint-Jean-Eudes, une dame lui a dit: «mais c’est de la neuropsychologie que tu fais là!». Victoria s’est sentie soulagée de savoir qu’on avait pointé le domaine qu’elle voulait étudier avec certitude. Comme la neuropsychologie au Québec consiste en des études de psychologie puis une spécialité de neuropsychologie ensuite et que la majorité des textes sont disponibles en anglais, Victoria a décidé de s’y mettre sérieusement. Inscrite en sciences humaines au College Champlain St. Lawrence en anglais, elle compte aller à l’université McGill en psychologie l’année prochaine.

La passion de l’écriture

«J’ai eu une opportunité lorsque j’avais 9 ans, dans un programme informatique, on devait faire un blogue. […]C’était ma première expérience. J’étais la pire élève en français, j’adorais ça, mais j’écrivais mal. Mon histoire était absolument pourrie, ça parlait d’elfes et de sortilèges», relate-t-elle. Victoria a toujours été boulimique de lecture. À 7 ans, elle dévorait Les chevaliers d’Émeraude d’Anne Robillard. Cette dernière est l’un de ses auteurs préférés. Dans un autre style, elle dévore Michel Tremblay qu’elle a connu en jouant Les Belles-Sœurs au théâtre au secondaire. «Il ne le sait pas, mais c’est mon idole. […]Il n’a pas hésité à être avant-gardiste en écrivant sur les «drag-queens» et l’homosexualité», se confie Victoria Grondin.

La jeune femme a d’ailleurs comme projet de terminer un roman qu’elle écrit sur un autre champ de la neuropsychologie: le spectre de la sexualité et du genre.

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