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Pygmalion tatoué: le mythe revisité de Bernard Gilbert

LITTÉRATURE. Désormais à son neuvième livre et troisième roman, le directeur de la Maison de la littérature, Bernard Gilbert, propose dans son nouvel ouvrage, Pygmalion tatoué, un tandem entre deux êtres aux antipodes qui entrent en relation.

On peut considérer cet auteur de l’Île d’Orléans comme un touche-à-tout de la littérature. Recueils de poésie, romans, livre illustré et essais font partie de sa feuille de route. «Pygmalion tatoué était d’abord une pièce de théâtre, nous révèle-t-il. Mais des amis dans le milieu m’ont fait comprendre que l’histoire serait meilleure sous forme de roman.»

Bernard Gilbert pose un regard assez cynique sur le monde dans ce troisième roman, où il juge ses personnages principaux très éloignés de lui. «Je suis surpris d’avoir écrit ce livre-là, ça s’éloigne de mes deux premiers romans, avoue-t-il. Écrire pour moi, c’est poser un geste critique. Bien souvent, c’est plutôt le pire qui m’inspire.»

Dans Pygmalion tatoué, on rencontre Klaude Garceau, une jeune femme rebelle de la basse-ville de Québec, et Xavier du Moulin, un riche rentier de l’industrie du luxe. En sautant d’un point de vue à l’autre, on découvre peu à peu la relation qui lie les deux personnages, qualifiée de belle, tragique et surtout, noire.

Besoin créatif

Après la parution de son premier roman, d’un recueil de poésie et de la réédition du livre Québec, une ville réalisé avec le photographe Claudel Huot en 1994, – tout ça dans le même mois! –, Bernard Gilbert a pris une pause de l’écriture, jusqu’à ce que ça fibre créatrice le rattrape dans les années 2000. «J’ai constaté que je trouvais une immense satisfaction à créer, rapporte-t-il. Cela me donne une énergie. J’ai réussi à prendre un rythme d’écriture.»

L’auteur baigne dans le domaine culturel depuis près de 40 ans. D’abord journaliste pour Radio-Canada et CKRL, il a ensuite accédé à des postes de gestionnaire, notamment chez CKRL, au théâtre périscope, au Carrefour international de théâtre et aux fêtes du 400e de la ville de Québec. «Je viens d’une génération qui a tout appris sur le tas, croit-il. Nous avons lancé beaucoup d’initiatives.» Proche collaborateur de Robert Lepage, il a tiré trois essais de cette décennie de travail partagé.

Depuis 2013, il occupe le poste de directeur de la maison de la littérature et du festival Québec en toutes lettres. Ouvert depuis octobre 2015, ce nouveau temple de la littérature accueille plus de 2000 personnes par semaine, au grand plaisir de l’équipe des lieux. «Nous sommes beaucoup dans l’action, commente Bernard Gilbert. Nous allons attendre à l’été pour faire un bilan des premiers mois.»

Le roman Pygmalion tatoué est disponible en librairie à partir du 9 mars. Le lancement a lieu le 22 mars à 17h30 à la maison de la littérature.

 

Québec Hebdo

 

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