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Vanessa Viera, photographe: la biologie comme point de départ

PHOTOGRAPHIE. La Fédération canadienne de la faune organise un concours de photographie chaque année sur des thèmes précis. Le 15 décembre dernier, Vanessa Viera, une résidente du quartier Saint-Sauveur apprenait qu’elle avait obtenu la palme dans la catégorie Connecter avec la nature.

Vanessa Viera est arrivée au Québec il y a quinze ans. Aujourd’hui détentrice de la double citoyenneté, la française est arrivée à Québec pour parfaire un parcours universitaire en biologie et en environnement. «Mes parents m’avaient alors laissé comme héritage [pour venir ici] une caméra Canon 35 mm. C’est mon premier contact avec la photographie», raconte-t-elle. Elle a obtenu un doctorat en biologie à l’Université Laval avec comme sujet de thèse les manchots royaux. Perdue dans l’océan indien à les étudier, elle les photographie, et c’est à cette période qu’elle s’équipe plus professionnellement. «Au début je photographiais exclusivement les animaux, j’ai aussi beaucoup photographié les cerfs de Virginie sur l’île d’Anticosti», explique-t-elle. Sa carrière de biologiste l’a amenée à se servir de la photographie comme outil de travail, puis c’est devenu une passion. Aujourd’hui ce qui passionne le plus Vanessa Viera, c’est de photographier l’humain dans son milieu naturel. «Pourtant les gens n’étaient pas mon sujet de prédilection, j’ai essayé et ça m’a plu», explique la trentenaire.

 

La photo a été prise dans la Vallée-du-Bras-du-Nord, alors que Mme Viera se rendait à un rocher d’escalade avec des amis. Sur la photo se trouvent une de ses amies avec sa fille.

 

«Gagner ce concours m’apporte une certaine fierté, c’est un jury de photographes professionnels, c’est très flatteur. Au-delà de la fierté, ça m’amène de la confiance. Je vais chercher de la reconnaissance quand même un peu», exprime-t-elle. Vanessa Viera n’envisageait pas d’abandonner un jour la photo, mais ce prix la pousse à aller plus loin. La photographe a déjà fait des expositions dans les bruleries de Québec et au café Babylone, elle s’apprête à aller déambuler pour proposer d’autres sujets, pourquoi pas dans des galeries.

«La photo c’est un besoin, une extension de moi», comme elle aime l’humain, elle le photographie et transporte partout avec elle son appareil.

J’aime l’humain, elle transporte sa caméra partout dès qu’elle se déplace. «L’humain dans la photo ça apporte une échelle humaine», explique la biologiste. De plus, elle rapporte qu’il faut toujours tenir compte de trois perspectives dans un travail de photographe: la personne qui prend la photo, le sujet pris et ultimement la personne qui regarde la photo. Toutes ces perspectives peuvent être totalement différentes.

Vanessa Viera est 100% autodicdacte. Elle est plus intuitive que technique. «Mon gros atout c’est d’aller chercher dans un centième de seconde de véhiculer une émotion, c’est mon but ultime», confie la biologiste.

Ce qui la passionne dans la photographie, outre les faits mentionnés, c’est la lumière naturelle, c’est la raison pour laquelle elle n’envisage pas d’avoir un studio pour le moment. Vanessa Viera obtient de plus en plus de contrats de photographies de familles, grossesses et de portraits. Elle se trouve facilement sur sa page Facebook Vanessa Viera.

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