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Surfer sur la grâce: un film philosophique sur deux frères et un skate

PLANCHE À ROULETTES. La complicité entre Louis B Ricard et son frère David est là depuis l’enfance. David, cinéaste, a eu l’idée il y a cinq ans de réaliser un film documentaire sur son frère Louis, un skateur. Tous deux originaires de Québec, ils vivent aujourd’hui à Limoilou et le film Surfer sur la grâce est présentement en campagne de sociofinancement pour une sortie prévue en 2015.

Avec une différence d’âge minime de trois ans, les frères ont toujours été proches. Comment est venue l’idée à l’aîné David, qui a étudié en cinéma, de réaliser ce film sur son frère et le skate, son sport favori? «Au départ, Louis B avait besoin d’une vidéo promotionnelle [le montrant en train de pratiquer son sport]. Au moment où j’ai tourné la vidéo, j’ai eu comme un état de grâce, et j’ai décidé d’exploiter à ma manière ce que Louis faisait, d’une façon philosophique», explique David, qui a d’ailleurs aussi étudié en philosophie à l’université.

Cela fait cinq ans que se tourne Surfer sur la grâce. Au quotidien, les frères sont ensemble, l’un tenant le micro ou la caméra, l’autre en action. Comment Louis le skateur, dont la carrière est remarquable dans le milieu, a-t-il vécu l’expérience? «Cette carrière m’a amené à faire des photos sur moi, etc. Mais je n’aimais pas trop ça. Mais le projet était « trippant », je ne pouvais pas dire non. C’était un travail ardu. Je commence à réaliser l’objectif du film, j’étais hors de mon champ de confort», raconte le cadet, qui se définit comme cartésien, terre-à-terre, et qui avoue qu’il préfère les questions du journaliste à celles parfois très complexes de son frère.

«J’avais un sentiment d’envie envers mon frère qui y arrivait bien dans son domaine[le skate], et moi qui peinais, et c’est cette envie-là que je voulais réduire», fait valoir David concernant sa démarche artistique et personnelle. «Le skate est une métaphore, un outil, pour parler de cette relation entre mon frère et moi», souligne le cinéaste.

Pourquoi la grâce?

«Dans le skate, il y a beaucoup d’importance au style, à la grâce, et on n’aurait peut-être pas pu le faire avec un autre sport», explique Louis Ricard. David définit la grâce avec Bergson: «Une ligne courbe c’est plus gracieux qu’une ligne brisée, pourquoi? Bergson dit qu’une ligne courbe, on sait toujours d’où elle vient et où elle s’en va, ça permet d’entrer facilement dedans. Ce moment où on ne pense plus rien, où on est à notre place, au bon moment», ajoute-t-il.

Actualité à venir de Surfer sur la grâce

Le public visé est évidemment les fans de skate, mais ça parle surtout d’une relation entre deux frères. Ça montre deux jeunes se questionner sur leur rapport de frère», soutient le cinéaste. Le film va donc chercher un public large. «En ce moment, il y a une version que je fais approuver par des futurs distributeurs. Faut que ça soit sorti en avril 2015», conclut le jeune cinéaste. Le film est actuellement en campagne de sociofinancement.

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