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Le talent insoupçonné de Chantal Marquis

PORTRAIT. Dans leur atelier, certains artistes créent pour eux-mêmes, loin de l’œil du public. C’est le cas de l’autodidacte Chantal Marquis, d’abord pompière, ensuite artiste.

«Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué?» Chantal Marquis, applique l’expression à la lettre dans tout ce qu’elle touche.

Ce qu’elle conçoit dans son atelier, la Bélairoise raconte l’avoir appris par elle-même dans les livres et sur Internet, suivant quelques cours au passage. C’est ainsi que le jour où elle s’est lancée dans la sculpture, elle n’avait jamais touché un ciseau. Pas plus qu’elle n’avait appris à faire de portrait avant de tracer son premier dessin. «Si ça se fait par du monde, c’est sûr que je vais être capable!» Et le résultat la surprend à tout coup: «Je m’étonne moi-même!»

Bois tourné, peinture, dessin, sculpture, couture, céramique: facile de croire cette autodidacte lorsqu’elle dit qu’à peu près tout réussit. Seule exception, la musique, avoue-t-elle en riant. «Je me suis pourtant acharnée!»

Intuition

Dans son atelier, la minutie et la précision sont maîtres. L’intuition aussi. C’est d’ailleurs d’instinct qu’elle dit se lancer dans ses projets; de la même façon qu’elle choisit ses sujets. Son premier modèle, Chantal Marquis raconte l’avoir croisé en voyage: un pur inconnu. «Je vois un homme dans la rue. Il avait les yeux profonds, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à aller chercher.» L’idée d’en faire portrait lui vient alors spontanément et si elle le réussit, elle s’engage à lui envoyer. L’année d’ensuite, c’est en mains propres qu’elle lui remettra un dessin frappant de réalisme.

Depuis, un maître de tai-chi, un forgeron rencontré dans une foire d’artisans et des collègues pompiers sont passés sous sa plume. Tous des hommes. Plus le visage est complexe, et plus le défi lui plaît, explique-t-elle: «Il y a matière à dessiner!»

Défis

Dans tout ce que Chantal Marquis entreprend, le défi prime. C’est vrai dans son atelier, aussi bien que dans son métier de pompière. Son expérience acquise au fil de deux décennies de carrière lui aura appris que l’audace et la débrouillardise sauvent la plupart du temps la mise.

Le souci du travail bien fait a aussi sa valeur: «C’est fini quand c’est à mon goût!, dit-elle de ses œuvres. Je ne lâcherai pas tant que ce ne sera pas à mon goût!»

Maintenant qu’elle maîtrise bien le crayon pastel monochrome, Chantal Marquis se lance comme défi de réussir avec la couleur. L’artiste ne cache pas qu’elle préfère créer pour elle-même et choisir ses sujets, mais la porte s’ouvre tranquillement aux demandes. Au fil des créations, elle rêve également de monter une exposition qui serait accrochée aux murs de la bibliothèque Félix-Leclerc. «La galerie n’était pas encore ouverte que je me disais que je voulais exposer là!»

Québec Hebdo

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