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Deux romanciers qui s’épaulent

Chantale Gingras et Steve Laflamme, des résidents de quartier Lebourgneuf-Neufchâtel, ont des passions communes et des lectures diamétralement opposées. Chacun est professeur de littérature au Cégep de Sainte-Foy depuis 17 ans et ils adorent l’écriture jusqu’à être devenu auteur.

Steve Laflamme et Chantale Gingras

Photo Métro Média – Alain Couillard

Chantale précise que leur première rencontre s’est faite en 2001 alors qu’ils suivaient des cours d’été. «On s’est croisé à nouveau en 2003, au ministère de l’Éducation, comme correcteurs d’examens de fin d’année du collégial.» Chantale, qui travaille pour la revue Québec français, apprend que Steve joint l’équipe. «Ben là, je me suis dit : il me suit partout celui-là» raconte-t-elle à la blague. Ils enseignent la littérature depuis 19 ans et 20 ans.

Steve assure que sa passion pour l’écriture remonte aussi loin qu’à l’adolescence. «J’ai découvert Stephen King à 15 ans et j’ai su que je voulais écrire à la fin du secondaire.» Il avoue avoir commencé à rédiger des nouvelles fantastiques au début des années 1990 à travers différents genres. «J’ai écrit dans ce style longtemps, jusqu’à il y a une dizaine d’années environ. Un moment donné, j’ai basculé vers la littérature policière et c’est devenu une passion.» Il lit, en moyenne, une trentaine de romans de ce type par année.

Chantale Gingras lors du récent Salon international du livre de Québec.

Photo Métro Média – Alain Couillard

Chantale a publié un recueil de twittérature intitulé La vie est brève, aux éditions L’instant même, en novembre 2016. Cette écriture, connue en France depuis 10 ans, fait à peine son entrée au Québec. «Moi, j’ai décidé de mettre sur papier des histoires condensées en utilisant 140 caractères et moins soit le format de Twitter.» Son premier roman, dont l’écriture a commencé en 2016, est intitulé La face cachée des cailloux. Il raconte une histoire qui se déroule dans les quartiers Saint-Jean-Baptiste et Saint-Sauveur.

Travail d’équipe

La première lecture d’un manuscrit est parfois redoutée, mais toujours appréciée, révèle Chantale. «Lorsqu’on voit l’autre écrire dans nos pages, on est stressé en espérant tout en espérant que cela plaise. En même temps, on a hâte, car on sait ce que l’autre va remarquer va bonifier le roman.»

Elle concède le fait que les moments d’écrire sont rares pendant l’année scolaire tout en avouant avoir un rituel une fois en vacances. «On couche les enfants, au chalet, et on rédige chacun de notre côté de 20h à 1h. Steve, dans sa petite salle, où il fait super noir avec une ambiance sombre, et moi, dans un endroit plus lumineux, même si mes personnages vivent des drames.»

Sans hésiter, Steve observe que Chantale est sa première lectrice. «Elle a vraiment un œil particulier. J’écris de la littérature policière et elle n’en lit pas vraiment. Elle m’aide beaucoup à polir le texte.» Il affirme avoir couché sur le papier un premier roman fantastique, entre 2003 et 2008, qu’il n’a publié. «Il m’a servi de camp d’entraînement.»

Le roman de Steve Laflamme a été finaliste pour le Prix du Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean en septembre dernier.

Photo gracieuseté

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