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L’école du rock dans la Haute-Saint-Charles

Journée de rêve pour une cinquantaine d’élèves de 4 à 6e années primaires de l’école de l’Arc-en-Ciel – de l’Aventure. Ils ont participé au lancement de leur disque Amplisson. L’événement s’est déroulé en grande pompe sous un éclairage de scène. L’occasion idéale pour démontrer l’expérience acquise depuis le début de l’année scolaire.
Un extrait d’une des chansons est en ligne: You  can try
Un diaporama est aussi en ligne: Amplisson

Le projet musical inspire la fierté. Les derniers mois ont été intenses, les élèves l’avouent. Des semaines chargées, mais uniques en même temps. «C’est incroyable ce que l’on a pu faire en quelques mois», note Benjamin Saseville reconnaissant la chance qu’il a. Le musicien en herbe a tellement apprécié l’expérience qu’il songe à continuer la guitare électrique à l’école secondaire l’an prochain.

Les 53 élèves ont appris à jouer un instrument, enregistré un album et présenté le fruit de leur travail devant leurs parents et amis. «Aller en studio, ce n’est pas donné à tout le monde», lance une jeune chanteuse dégourdie Stéphanie Paradis.

Le projet parascolaire a été mis sur pied par le directeur, Martin Savard, et l’éducateur à l’école, Jean-Sébastien Boies. «Il est cool. Avant, il était dans un band», souffle Félix Vaillancourt. M. Boies est, en effet, l’un des cofondateurs du défunt groupe de Québec Projet Orange. «Tout ce que l’on vit là, il l’a vécu. Ils comprennent ce que c’est», ajoute Stéphanie Paradis

L’enregistrement en studio en a marqué plus d’un. Malgré le stress, chaque participant a donné son maximum. «Il fallait toujours se donner à fond parce que c’est notre souvenir», précise Mireille Bherer. Le commentaire le plus entendu lors du passage de L’Actuel: C’était cool! L’univers d’un studio les a impressionnés. «C’était tripant, confie Samuel Gauvreau. L’ambiance et les fils partout.»

Les jeunes ont investi près de cinq heures par semaine. Même si les efforts sont considérables, ils semblent raffoler de leurs ateliers. «On pourrait en prendre plus», certifie David Gérardin.

Au total, quatre groupes, ont été formés portant des noms comme Metallic, Gad, Flexobob et Zone 51. «Metallic, je trouvais que ça avait du punch et que l’on faisait ce qu’il fallait au bon moment», laisse tomber un jeune garçon avec une coupe de cheveux mohawk, Zachary Jacques.

Un spectacle de fin d’année est aussi au programme. Le 14 juin, la cinquantaine d’artistes montreront sur la scène. D’ici ce moment, la mise en vente de leur disque et les pratiques occuperont leur horaire. Le projet musical Amplisson est un peu à l’image du film L’École du rock. «C’est impressionnant parce que 80% des jeunes n’ont jamais fait de la musique de leur vie et témoigne le responsable à la tête d’Amplisson, Jean-Sébastien Boies. Du début du mois d’octobre à aujourd’hui, ils ont été en studio, ils sont motivés et ils en mangent.»

En plus des connaissances musicales enseignées dans le cadre du projet, les jeunes gagnent en confiance, développent une passion et vivent une expérience de groupe. Des liens d’appartenance sont créés, tout un chacun a le même objectif en tête: la musique. «Moi, j’allume les feux et les parents gèrent la suite», constate avec amusement le responsable du projet de création et interprétation musicales.

Les parents sont aussi enthousiastes. Leur aide est mise à profit. Un comité d’une vingtaine de personnes donne un coup de main à M. Boies. «C’est parti d’un petit projet qui a pris de l’ampleur. Les parents voient leurs enfants évoluer, être motivés à l’école. Ils ont l’intérêt d’apprendre», commente l’une des membres du comité, Martine Giroux.

Parmi les 53 participants, quelques-uns d’entre eux en sont à leur deuxième album. Amplisson a débuté l’hiver passé. D’ailleurs, des élèves ayant fait leur entrée au secondaire cet automne sont demeurés dans le projet afin parfaire leur connaissance.

 

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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