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L’amour comme trame de fond à l’aviation

CINÉMA. Le couple beauceron, Thomas Fecteau et Françoise Gaudreau, sont les deux protagonistes d’un documentaire réalisé par le Lorettevillois Denis Boivin. L’amour a des ailes est un long métrage relatant l’histoire de l’aviation au Québec à travers l’histoire d’amour d’un pilote de brousse et sa conjointe, aujourd’hui décédée.

«Le grand défi de ce film, c’est d’arriver à développer l’histoire d’amour de M. et Mme Fecteau. Une histoire d’amour dans un documentaire, c’est très rare. Une belle histoire, c’est plus difficile que de développer une histoire à scandales», confie Denis Boivin.

Le résident de La Haute-Saint-Charles venait tout juste de terminer son cours de pilote privé lorsqu’il a assisté à l’inauguration du Musée de l’aviation civile à Sainte-Marie-de-Beauce. Sur place, il a rencontré un couple d’octogénaire passionné de l’aviation ayant publié l’essai Au-delà du 48e parallèle. Le livre raconte une partie de la carrière de ce pilote de brousse, Thomas Fecteau.

Le cinéaste indépendant a eu accès à plusieurs témoignages marquants au sujet de l’histoire de l’aviation. Le père de Mme Fecteau, Jean-Baptiste Gaudreau, était arpenteur et il a filmé plusieurs séquences lors des arpentages témoignant de l’importance des pilotes dans le développement du territoire. «Dans les années 1950-1970, la présence des pilotes de brousse était un élément important dans le développement du Canada», raconte avec beaucoup de passion le réalisateur.

«C’est un couple charmant. M. Fecteau a travaillé tellement longtemps dans l’aviation», souligne Denis Boivin. Ce dernier a été séduit par ces deux passionnés de la Beauce. D’un projet de cinq minutes sur YouTube, il a accouché d’un long métrage de 78 minutes quatre ans plus tard, non sans difficulté. Malgré un financement difficile et des refus de diffusion provenant des chaînes télévisées, le réalisateur dévoile son œuvre ces semaines-ci sur la Rive-Sud. «10 000$ du Fonds de démarrage de la Ville de Québec. Pendant trois ans et demi, c’est tout ce que l’on a eu. J’ai soutenu la production. C’est comme un peintre qui peint sa toile. Je complétais au fur et à mesure», raconte M. Boivin, précisant qu’à la fin, il a obtenu notamment un financement pour la postproduction lui permettant de présenter l’œuvre en salle.

L’amour a des ailes

À travers le documentaire, l’œuvre nous apprend que Thomas Fecteau a survolé bien des terres à bord des avions, mais il a aussi participé au développement des avions-citernes CL-215 avec les ingénieurs de Bombardier. Il a également acheté en 1965 le premier simulateur de vol du département de l’aviation de Transport Québec à l’époque. Plusieurs versions plus tard, c’est grâce à ces logiciels que les astronautes réalisent leur rêve grâce aux exercices simulés de conduite dans l’espace. L’œuvre documentaire n’aurait donc pas été complète sans la participation de Chris Hadfield au projet.

Un réalisateur d’ici primé

Denis Boivin a réalisé Le Pardon en 1992. L’œuvre rappelle un drame québécois, soit le décès de deux enfants de la Rive-Sud de Montréal en 1979. Il raconte l’histoire des parents de l’une des deux victimes, Chantal Dupont, pardonnant aux meurtriers. Le film d’une cinquantaine de minutes a remporté plusieurs prix notamment au Festival International de Tours 1992 en France, le Prix Can-Pro pour le meilleur documentaire télédiffusé sur les réseaux canadiens en 1992 ainsi que deux nominations aux Prix Gémeaux 1993 pour le meilleur montage documentaires toutes catégories et la meilleure réalisation d’auteur.

Les œuvres de Denis Boivin en bref

L’Âge dort en 1977

Le Pardon

Mère

La Famille dans le mur

Le Pèlerin

De l’épée à la fleur

Aness

La Danse des enfants

Attache ta tuque !

Mikuan

Shaputuan

L’Amour a des ailes

Le film est en salle du 17 au 23 avril au Cinéma Lido de Lévis ainsi qu’au Cinéma des Chutes de Saint-Nicolas du 24 au 30 avril.

Pour plus d’infos : www.netima.ca

L’Actuel, membre du Groupe Québec Hebdo

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