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La dépendance aux jeux vidéo: un problème médical?

Qui n’a jamais joué à une console ? En 2018, la technologie n’a plus ou presque plus de secrets pour nous – pour la majorité des gens. Les jeux vidéo se sont bien ancrés dans nos vies depuis des décennies. Lorsqu’on parle de gaming compulsif, vous devez sans doute reconnaître parmi votre entourage cette personne qui martèle furieusement jour et nuit les boutons de sa manette, incapable de se déscotcher de son écran, comme hypnotisée ? Et si ce plaisir démesuré aux jeux vidéo était plus qu’un simple passe-temps, mais… une maladie ?

A teenager plays Video console games on his television

Photo – Deposit Photos

Par Myriam Allaf | Agence Science-Presse

Dans sa onzième version du rapport de la Classification internationale des maladies (CIM), l’OMS compte officialiser le trouble du jeu vidéo en tant que maladie. Il sera considéré comme une dépendance et s’inscrira dans les maladies mentales. Le CIM est en fait un répertoire international qui classifie toutes les maladies. Le prochain rapport sera publié au courant du mois de mai 2018.

Il faut comprendre que ce trouble du jeu vidéo décrit par l’OMS a ses critères bien précis et bien définis. Ne vous précipitez pas à condamner tous les gamers de ce monde ! Jouer aux jeux vidéo est anodin et inoffensif, mais c’est la manière dont ils les contrôlent qui est problématique.

Dans le cas d’une personne atteinte, les jeux sont au cœur de son existence. C’est la priorité numéro un qui passe bien avant les soupers le dimanche soir en famille et les tête-à-tête en amoureux. Le joueur voudra s’isoler dans son monde virtuel le plus souvent, compromettant toutes les sphères de sa vie. De plus, ces changements comportementaux doivent se maintenir pour une période d’au moins douze mois, sinon ce n’est pas un trouble du jeu vidéo. Ce n’est donc pas négligeable.

Cette dépendance est en hausse depuis les dernières années en Ontario selon le Centre for Addiction and Mental Health (CAMH). En 2016, 16 % des étudiants auraient présenté des symptômes liés au trouble du jeu vidéo, comparativement à 9 % en 2009. Tout porte à croire que les statistiques iront en augmentant d’ici les prochaines années.

Pour plus d’informations sur les problèmes de jeux, Problem Gambling Institute of Ontario (PGIO) est une des ressources par excellence. Elle vise le soutien des personnes dépendantes et la recherche sur l’addiction au jeu.

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