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L’usage du tabac contribue à plus de 36 maladies cardiovasculaires

(Photo 123RF) Photo:

Brutale, une maladie du cœur ou un accident vasculaire cérébral (AVC) a trois fois plus de risques d’être provoqué chez les fumeurs que les non-fumeurs.

En effet, le tabac contribue à plus de 36 maladies cardiovasculaires et double, au moins, le risque de plusieurs autres, dont l’infarctus du myocarde aigu, l’accident vasculaire cérébral et l’insuffisance cardiaque. Ces maladies peuvent survenir à n’importe quel moment et toucher les fumeurs et leurs proches, c’est ce qu’a rappelé ce matin le Conseil québécois sur le tabac et la santé (CQTS), en cette première journée de la Semaine pour un Québec sans tabac.

« La statistique la plus marquante est sans aucun doute que les fumeurs courent jusqu’à quatre fois plus de risques de mort cardiaque subite que les non-fumeurs, commente Annie Papageorgiou, directrice générale du Conseil québécois sur le tabac et la santé. C’est troublant de penser que du jour au lendemain, tout peut être fini pour soi ou un proche, et qu’en plus, cela aurait pu être évité. »

Rappelons qu’en 2017, les maladies du cœur constituaient la deuxième cause de décès au Canada. Chez les fumeurs adultes, l’exposition à la fumée secondaire peut également provoquer des maladies touchant les vaisseaux sanguins qui alimentent le cœur. Une campagne publicitaire choc de sensibilisation est d’ailleurs diffusée partout à travers le Québec depuis le 14 janvier dernier : http://bit.ly/39VUuYo.

LES EFFETS DU TABAC SUR LE COEUR
La fumée de tabac contribue au durcissement des artères (aussi appelé athérosclérose) et à la contraction des vaisseaux sanguins du cœur, ce qui fait travailler le cœur plus fort et peut entraîner une crise cardiaque. « Il ne faut pas oublier que le cœur est un muscle et qu’il a besoin d’oxygène pour fonctionner adéquatement, enrichit Dr. Joe Hélou, chirurgien cardiaque au Centre de recherche du CHUM. De nombreux composés chimiques tels que le goudron présent dans la fumée de tabac favorisent la formation de caillots sanguins et abîment les parois des vaisseaux sanguins.»

En effet, après avoir fumé une cigarette, la pression sanguine augmente, en plus de réduire le taux d’oxygénation du sang. Si elle n’entraîne pas la mort, les conséquences d’une maladie du cœur sur la santé peuvent être dramatiques pour la personne touchée et ses proches.

« Nous ne pouvons pas changer le fait que les hommes sont plus à risque que les femmes ou même changer nos prédispositions génétiques, enrichit Dr. Joe Hélou. Par contre, le tabagisme est un facteur contrôlable que nous pouvons éliminer ou simplement éviter, et ce, que vous soyez un fumeur aguerri ou occasionnel. »

IL N’EST JAMAIS TROP TARD POUR AGIR
En effet, arrêter de fumer avant l’âge de 40 ans réduit les risques de mourir d’une maladie du cœur liée au tabagisme d’environ 90 %. Patrice Godin, comédien, ultra-marathonien, auteur et porte-parole de la Semaine pour un Québec sans tabac 2020 l’a compris, et c’est pourquoi il a changé ses habitudes de vie. Il raconte son histoire et le point de bascule dans sa vie : http://bit.ly/2FUDVyb.

Arrêter de fumer est un excellent moyen de prévenir les maladies du cœur :

  • Après 20 minutes, la fréquence cardiaque ralentit et redevient normale.
  • Après 1 an, le risque de maladies cardiovasculaires est réduit de moitié.
  • Après 15 ans, le risque d’accidents coronariens est semblable à celui d’une personne qui n’a jamais fumé.

Les fumeurs peuvent aussi maximiser leurs chances de réussir en obtenant gratuitement le soutien offert par les spécialistes de l’arrêt tabagique J’ARRÊTE disponibles par Internet sur le site jarrete.qc.ca (iquitnow.qc.ca), par téléphone (1 866 JARRETE (1 866 527-7383)), en personne dans les centres d’abandon du tabagisme du Québec et par texto (smat.ca).

LA SITUATION AU QUÉBEC
Rappelons que la problématique du tabagisme est toujours préoccupante puisqu’en 2018, au Québec, 18 % de la population de 12 ans et plus fumait, soit près de 1,3 million de personnes. C’est plus d’une personne sur six. Malheureusement, le Québec se situe au-dessus de la moyenne canadienne qui est de 15,8 % de fumeurs, causant près de 13 000 décès par année, soit un peu plus de 35 personnes par jour ou un décès par 40 minutes.

 

SOURCE Conseil québécois sur le tabac et la santé

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