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Méfiez-vous des arnaqueurs qui frappent à votre porte

SÉCURITÉ. Depuis quelques semaines, l’Office de la protection du consommateur (OPC) émet des mises en garde sérieuses contre des vendeurs itinérants qui proposent la vente de panneaux solaires. Les médias ont aussi publié des articles contre des arnaqueurs qui proposent de la décontamination sans faire le travail promis.

Les vendeurs itinérants peu scupuleux sont très imaginatifs. Mieux vaut prendre un temps de réflexion avant de succomber à une offre mirobolante.

(Photo gracieuseté)

L’Association des consommateurs pour la qualité dans la construction (ACQC) désire rappeler que les vendeurs itinérants peu scrupuleux qui cognent à votre porte inventent des stratagèmes tous plus imaginatifs les uns que les autres. Comment faire pour s’en prémunir?

L’arnaque des panneaux solaires

Dans le cas le plus récent des panneaux solaires photovoltaïques, les vendeurs promettent des économies incroyables et des surplus de production d’électricité qu’Hydro-Québec vous achètera à prix d’or. Rien n’est plus faux!

Hydro-Québec n’achète pas de surplus d’électricité sans passer par un appel d’offre public. Vous n’obtiendrez pas d’argent, mais seulement des crédits sur les surplus qui seront déduits de votre consommation de kilowattheures. Les économies promises risquent de ne pas être aussi mirobolantes que celles qui sont présentées. Compte tenu des frais d’achat et d’installation des équipements qui peuvent s’élever à 15 000$, les économies réelles qui sont possibles au Québec ne seraient que de 500$ par année. Il prendrait donc 30 ans à récupérer l’investissement. Et au bout de cette période, l’équipement aura atteint la fin de sa vie utile.

Et si on vous promet des subventions pour ce type d’installation, seul le programme RénoVert offre un soutien financier sous forme de crédit d’impôt, et non de remboursement d’argent. Le gouvernement émet d’ailleurs un avis bien clair qu’il ne s’associe à aucune forme de sollicitation à domicile dans le cadre de ce programme.

Autres pièges

En d’autres domaines, certains consommateurs se laissent enjôler par des vendeurs de thermopompes qui promettent des économies incroyables d’énergie (ce qui est possible bien sûr), mais en vendant des appareils qui coûtent trois fois le prix normal d’un tel équipement.

Plus récemment, d’autres individus malins proposent des inspections des combles pour vérifier l’efficacité de l’isolation. L’inspection sommaire révèle cependant la présence «inquiétante» de moisissures et de champignons «dangereux pour la santé». L’effet de surprise encourage à procéder rapidement à la décontamination.

L’étude de certaines plaintes déposées à l’OPC laisse plutôt croire que les travaux étaient inutiles… sauf pour enrichir le faux inspecteur de plusieurs milliers de dollars. On voit aussi l’utilisation de fausses photos de moisissures pour inciter les propriétaires à signer des contrats, quelquefois sans même suivre les règles imposées aux vendeurs itinérants.

Un autre phénomène apparaît aussi au début de la belle saison: les poseurs d’asphalte dans les entrées des maisons. Ceux-ci se présentent à votre porte en vous offrant des surplus d’asphalte qu’un contrat voisin n’a pas utilisé. Pour un montant comptant vite réalisé, le camion non lettré disparait dans la nature. Méfiez-vous donc des vendeurs malhonnêtes qui utilisent souvent les techniques suivantes:

  • Un appel téléphonique ou un rendez-vous non sollicité offre des économies incroyables
  • Un cadeau est offert à la signature du contrat
  • Le « spécial » se termine bientôt : il faut signer la même journée
  • Un financement est accordé sans étude de crédit
  • Un programme de subvention permet de rembourser la dépense
Conseils à suivre
 
L’ACQC offre donc ces petits conseils afin de ne pas tomber dans le panneau. Le tout premier conseil est de se méfier des offres trop belles pour sembler vraies. Résistez à la pression de signer trop rapidement. Les vrais rabais peuvent toujours revenir plus tard. Demandez à réfléchir et exigez d’obtenir une adresse et un téléphone pour recontacter le vendeur plus tard.

Rappelez-vous qu’un contrat signé au domicile du consommateur constitue la plupart du temps un contrat de vente itinérante. Le vendeur doit obtenir un permis délivré par l’Office de la protection du consommateur (OPC). Le site Internet de l’OPC permet de vérifier s’il en possède bel et bien un. Ce permis permet entre autres d’obtenir un dédommagement en cas de cessation des activités. Réclamez toujours qu’on vous présente un contrat qui détaille les points suivants:

  • Les coordonnées de l’entreprise et le numéro de son permis de l’OPC
  • Le numéro de licence de la RBQ
  • La date de signature du contrat
  • La période d’exécution du contrat (début et fin des travaux)
  • L’équipement et les matériaux utilisés
  • La garantie
  • Le prix total des travaux et les modalités de paiement
Si vous avez signé mais que vous voulez changer d’avis, vous avez 10 jours pour annuler le contrat d’une vente itinérante. Assurez-vous que le vendeur vous a remis le formulaire d’annulation OBLIGATOIRE à l’endos de votre contrat de vente itinérante. L’OPC avise que l’annulation d’un contrat de vente itinérante est un droit que vous pouvez faire valoir sans donner aucune raison ou motif. Vous devez alors envoyer un avis écrit et demander le remboursement des sommes reçues. Le contrat est dès lors annulé. Dans certains cas où un vendeur opère sans permis de l’OPC, vous avez jusqu’à un an pour faire annuler la vente.
 
Ne payez pas au complet

Ne payez jamais au complet à la signature. Offrez un dépôt le plus petit possible. Une somme entre 10% et 20% est raisonnable pour engager votre sérieux à conclure une entente. En cours de travaux, ne vous laissez pas induire en erreur en payant d’autres montants si vous ne pouvez pas constater l’évolution du travail et la livraison des matériaux.

D’un autre côté, Il est toujours bon de demander des soumissions à au moins trois entreprises. Vous n’obtiendrez pas seulement des prix différents, mais des offres différentes. Vous serez alors mieux équipé pour juger de la première offre qu’on vous a faite. De plus vous aurez le temps de faire des vérifications minimales:

1- À la RBQ pour le numéro de licence de la bonne catégorie de travaux.
2- À l’OPC pour le nombre de plaintes.
3- Auprès de références que l’entrepreneur vous aura fournies à votre demande.

(Source: ACQC)

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