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Savons naturels faits localement

Les savons à l’huile d’olive restent mous, il faut donc les laisser sécher pendant presqu’un an avant qu’ils ne soient prêts. Photo: Photo Métro Média Julie Rose Vézina

Ariane Touzin est photographe en événementiel et en photos de famille de métier, mais quand la pandémie a frappé, elle a perdu tous ses contrats. Comme elle avait toujours eu envie d’explorer le monde de la création des savons naturels, elle s’est lancée. Et son projet Les Savons d’Ariane connait un succès auquel elle ne s’attendait pas.

Cette idée qui n’avait pas vraiment pour but de devenir un projet à grande échelle est au final bien agréable pour Ariane Touzin. En à peine 10 mois d’existence, la petite entreprise de Château-Richer a su se créer une bonne clientèle avec déjà près de 170 personnes qui suivent la page Facebook.

«Mes enfants font de l’eczéma et moi j’ai vraiment la peau sèche, alors ça faisait longtemps que je pensais à fabriquer des savons pour ma famille. J’ai lu beaucoup sur le sujet pour me rendre compte que c’était assez compliqué. Donc j’ai fait des cours en ligne et beaucoup de recherche pendant trois mois et ensuite j’ai commencé à faire des tests et j’ai offert mes produits à ma famille pour Noël. Ç’a été un succès, tout le monde a aimé. Ma voisine en a entendu parler et elle a lancé ça sur Facebook et l’engouement a été instantané», raconte la résidente de Château-Richer.

«J’aime vraiment ça. Je le faisais pour mon plaisir, mais finalement heureusement que j’ai des clientes parce que j’en faisais vraiment trop juste pour ma famille.»

-Ariane Touzin

Un procédé précis

Les Savons d’Ariane sont faits le plus possible à partir de produits naturels. «Quand je peux, j’utilise des huiles bio. C’est parfois difficile de trouver du bio, mais mes produits sont tout de même naturels. Je fais des savons saponifiés à froid, ce qui veut dire que la glycérine, qui est retirée dans les savons du commerce et qui est super hydratante, reste dans le savon. C’est le meilleur produit pour la peau. C’est très doux.»

Pour faire un savon, il faut de la soude caustique et des huiles. La soude est un produit dangereux, donc elle doit travailler avec des lunettes, des gants et un équipement protecteur. «Par contre, une fois que la réaction est faite entre la soude et les huiles, la soude disparait. C’est la seule façon de faire du savon. Dépendamment des huiles que tu utilises, tu obtiendras des propriétés différentes. Par exemple l’huile de coco fait mousser le savon, mais assèche la peau. Tu dois donc la mélanger avec d’autres huiles.»

Les Savons d’Ariane sont surgras ce qui les rend plus hydratants. Les couleurs des savons sont obtenues avec des micas ou de l’oxyde de fer, des produits naturels, et ils sont parfumés aux huiles essentielles ou avec des fragrances. «Comme ça prend beaucoup de ressources pour produire des huiles essentielles et que ce n’est pas très écolo, j’en utilise très peu.»

Ariane fait maintenant de la production de savons, shampoings et cake vaisselle une à deux journées par semaine puis qu’elle a repris les séances photo. Comme elle a également été graphiste dans une ancienne vie, elle fait elle-même tout son visuel et ses étiquettes pour un produit fini vraiment joli.

Les gens peuvent se procurer des savons en communiquant par la page Facebook pour ensuite passer chercher leur commande sur place ou alors au point de vente du Bam Café à Beaupré.

Savons 6$, shampoings 10$ et cake vaisselle 18$.

www.facebook.com/LesSavonsdAriane

Pour faire durer le savon, il faut le faire sécher entre les utilisations et ne pas le laisser à l’humidité dans la douche.

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