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Découverte de marqueurs précoces de l’Alzheimer

L’équipe de recherche de l’INRS composée du professeur Charles Ramassamy, spécialiste de la maladie d’Alzheimer, du doctorant Mohamed Raâfet Ben Khedher et du postdoctorant Mohamed Haddad. /Photo gracieuseté Photo:

SANTÉ. Une équipe de recherche québécoise a mis au jour deux marqueurs plasmatiques précoces de l’Alzheimer. Ils permettent de détecter la maladie jusqu’à cinq ans avant son apparition.

L’étude récente a été menée par le doctorant Mohamed Raâfet Ben Khedher et le postdoctorant Mohamed Haddad, sous la direction du professeur Charles Ramassamy de l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Celle-ci a été publiée dans la prestigieuse revue scientifique Alzheimer’s & Dementia : Translational Research & Clinical Interventions (TRCI).

Actuellement, le diagnostic de la maladie d’Alzheimer repose sur une batterie de tests psychométriques. Ceux-ci évaluent les fonctions cognitives, à partir de l’imagerie cérébrale et des analyses du liquide céphalo-rachidien. Ces outils présentent toutefois des inconvénients. «La ponction lombaire est invasive alors que l’imagerie cérébrale est coûteuse et n’est pas fiable à 100%. Il est donc difficile de faire un suivi régulier», souligne le professeur Ramassamy.

Par ailleurs, les personnes atteintes reçoivent souvent leur diagnostic à un stade trop avancé de la maladie. «Lorsque la maladie est symptomatique, c’est impossible, de revenir en arrière. D’où l’importance de référer à des marqueurs plus précoces, pour agir le plus tôt possible», soutient le chercheur. Son équipe a relevé ce défi en découvrant deux marqueurs, détectables par une simple prise de sang. Cela facilite le suivi de l’évolution de la maladie.

Échantillon plus large

Pour conduire la recherche, le groupe a analysé des échantillons sanguins prélevés dans le cadre de l’Étude sur la santé et le vieillissement au Canada (ESVC). La population étudiée regroupait des patients ayant un problème cognitif, mais qui ne souffraient pas de démences, et dont seulement certains ont développé la maladie d’Alzheimer.

Le professeur Ramassamy espère analyser une population plus grande pour laquelle il y aurait des échantillons avant et après l’apparition de la maladie. Cela lui permettrait de déterminer l’évolution des marqueurs après l’arrivée des symptômes. Sa recherche sur les marqueurs contenus dans les vésicules ouvre la porte à l’étude d’autres maladies, comme la démence vasculaire.

Québec Hebdo

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