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Voyage-mission d’un an en Asie enrichissant pour la famille Pépin-Ruel

Sortir des sentiers touristiques communs permet de découvrir des paysages grandioses et peu visités. (Photo gracieuseté) Photo:

De riches rencontres sous le ciel accueillant de neuf pays

AVENTURE. Privilégiant la qualité des contacts humains au confort des grands hôtels, la famille Pépin-Ruel rentre d’un périple d’un an chez l’habitant, qui lui a permis de découvrir la richesse et l’exotisme de neuf pays d’Asie. De retour au bercail, le couple de Cap-Rouge et ses deux filles ont déposé leurs valises la tête remplie de souvenirs impérissables et de rencontres marquantes.

En voyage, l’adage «À Rome, on fait comme les Romains» s’applique. En Inde, on part donc à moto en famille. (Photo gracieuseté)

Partis en début 2019, ils ont visité l’Inde, la Thaïlande, le Vietnam, le Japon, les Philippines, l’Indonésie, la Malaisie, Singapour, avant de faire un détour vers l’Australie. Chaque séjour a permis son lot de découvertes culturelles et de rencontres avec les gens des pays d’accueil. Des relations d’amitié se sont scellées pour longtemps après avoir parcouru cette partie du globe sous la protection de plusieurs bons samaritains.

«Nous revenons le coeur léger d’avoir pu contribuer humblement dans plusieurs de ces endroits, en prodiguant des soins aux moins nantis. Ce fut donc un voyage parsemé de prestations gratuites de services de notre part, entrecoupées d’occasions de détente et d’expéditions en nature», raconte Jean-François Pépin, chiropraticien, alors que sa conjointe Fannie Ruel est acuponctrice.

Pour leurs filles Camélia, 4 ans, et Floralie, 8 ans, l’objectif consistant à sortir de la zone de confort a été amplement atteint. Langues, mode de vie, nourriture ont été autant d’aspects nouveaux à apprivoiser. «Elles en retirent une plus grande autonomie, davantage d’assurance, une immense reconnaissance du privilège de vivre dans tant d’abondance et, surtout, le désir d’aider les autres probablement après nous avoir vu intervenir sur place», se réjouit le papa très fier de leur évolution.

Moments forts

Comme partout, les plus braves à se prêter aux soins des étrangers sont d’abord les enfants, suivis des femmes puis des hommes. (Photo gracieuseté)

Au cours de ce voyage-mission, le but était d’éviter les lieux touristiques communs, afin d’entrer en relation plus intime avec les gens. Pour les deux professionnels, cela a favorisé le rapprochement avec les communautés locales. «Les moments forts ont été nos escales en Inde, au Vietnam et en Indonésie, où on a offert des soins. Pendant ce temps, les enfants s’occupaient avec de nouveaux amis ou participaient à de petites tâches, comme de se rendre utiles à la garderie du village», relate Dr Pépin.

L’École jeunes musiciens du monde, gérée par des amis en Inde, était un passage incontournable, surtout qu’il a permis de rencontrer une jeune fille parrainée par la famille Pépin-Ruel. Celle-ci est devenue comme la grande sœur de Camélia et Floralie. Les 250 élèves provenant de quartiers défavorisés et le personnel ont pu bénéficier du savoir des voyageurs. Des liens se sont tissés et le départ a été déchirant.

Au Vietnam, ils ont épaulé l’équipe de la Maison Chance, où on héberge et forme les jeunes démunis à quatre métiers. Les besoins étaient importants, car on y retrouve des cas de handicaps divers, de paraplégie et des séquelles liées aux effets secondaires de l’agent orange utilisé par l’armée étasunienne durant la guerre des années 1960. Enfin, sur l’île de Florès en Indonésie, ils ont rencontré Gilles Raymond, un homme originaire de Donnacona qui consacre sa vie à doter les villages de sources d’eau.

Planification

En plus d’apprendre à l’école de la vie, les enfants comme Floralie doivent prévoir du temps pour la formation scolaire à distance. (Photo gracieuseté)

Aux familles qui voudraient suivre leurs traces, Jean-François Pépin rappelle qu’un voyage familial à l’étranger sur une longue période nécessite davantage de planification qu’une escapade dans un complexe hôtelier tout inclus. «Dans notre cas, précise-t-il, la préparation s’est échelonnée sur trois ans. Le fait d’être tous deux travailleurs autonomes a certes aidé à nous libérer. Néanmoins, il fallait prévoir des remplaçants de confiance en notre absence, ainsi que vendre les voitures et louer la maison pour bonifier notre budget établi à 100$ par jour.»

Un conseil pour éviter d’être malade dans des contrées exotiques: apporter un filtre UV permettant de boire sans danger l’eau du robinet ou de source. Aussi, éviter les produits laitiers, les aliments lavés à l’eau et manger dans les endroits appréciés des locaux. Le Dr Pépin suggère aussi de s’assurer que tout le monde est capable de marcher de bonnes distances avec son sac à dos et de planifier l’itinéraire du périple, sans être trop rigide. Cela permet de faire des rencontres inattendues et de profiter d’occasions imprévues.

Retombées indirectes

  • Au passage, en Indonésie, Dr Pépin a aidé un gîte touristique écoresponsable méconnu en le dotant d’un site Internet, ainsi que de profils Facebook et Instagram. En peu temps, l’endroit est devenu une destination très populaire.
  • Le voyage s’est terminé en Australie, où ils ont constaté une grande frustration des gens envers la mauvaise gestion gouvernementale des feux de forêt.
  • Au retour, à la demande de plusieurs parents, amis et patients, le couple Pépin-Ruel a présenté deux conférences privées pour raconter leur périple mémorable.
La planification passe aussi par les recherches sur Internet et dans les blogues des familles qui ont réalisé des expériences similaires. (Photo gracieuseté)

Québec Hebdo

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