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Un jardin sur mon balcon… oui, mais comment?

CHRONIQUE. Si vous cherchez des façons de consommer sainement, dans une recherche d’autonomie et de respect de l’environnement, tout en faisant quelques économies ici et là, vous êtes sans doute comme moi la «grano du bureau».

Ma première année de jardinage urbain: que des fines herbes sur mon balcon.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Ce mois-ci, avec l’arrivée imminente du printemps, je cherche à savoir comment développer son pouce vert avec un tout petit jardin de balcon, mais beaucoup d’ambition.

La première fois que j’ai pensé faire un jardin chez moi, ça relevait plus du rêve que de la réalité. J’habite dans un petit appartement au 2e étage dans le quartier Montcalm à Québec. Pas question donc de partir un jardin en pleine terre. Sauf que, un grand avantage, c’est que j’ai un joli balcon d’une bonne dimension qui ne demande qu’à recevoir mes pots. J’ai donc décidé cette année de me lancer dans la création d’un aménagement pour un jardin 100% balcon.

Après un projet-pilote de fines herbes en pot l’an passé, je veux pousser l’expérience un peu plus loin. Sauf que préparer un jardin, que ce soit en pot ou en pleine terre, ça prend du temps et de la planification. Je me suis tournée vers Stéphane Groleau, cofondateur du Réseau d’agriculture véganique et participant à la fête des semences et de l’agriculture urbaine à l’Université Laval pour savoir par où commencer.

À vos tomates!

La première chose à faire selon M. Groleau si on veut un beau jardin urbain, c’est d’abord et avant tout de commencer son compost le plus tôt possible. Vous redoutez les odeurs ou vous manquez d’espace? On peut opter pour les composts communautaires où chacun contribue à sa production.

L’endroit où nos légumes vont pousser doit aussi être judicieusement évalué. De combien d’espace je dispose? Quelle est l’orientation de mon balcon? Combien d’heures d’ensoleillement auront mes plants? Toutes ces questions auront des incidences sur les plants que vous choisirez et leur entretien.

Un pesto aux allures radioactives, gracieuseté d’Instagram et de mon basilic.

(Photo TC Media – Prisca Benoit)

Vous hésitez entre de gros et de petits pots? «Un balcon plus au sud va demander un arrosage tous les jours, explique le spécialiste. Plus vos pots sont petits, plus ils sécheront vite.» D’autant plus que les balcons avec un mur de pierre peuvent devenir très chauds. Mieux veut donc des pots un peu plus volumineux, encore mieux si on élabore un système d’arrosage (le site Pinterest déborde d’idées là-dessus).

On arrive à mon moment préféré: le choix des légumes! Pour le balcon, Stéphane Groleau propose des plants à fruits, c’est-à-dire qui vont continuer à produire même après qu’on le cueille. «Mon dada sur le balcon, ce sont les tomates cerise», confie l’agriculteur urbain. Il suggère aussi les concombres, les haricots et le kale, «LA plante qu’on devrait avoir sur notre balcon», selon lui.

Quoi choisir pour décorer ses jardinières? On peut optez pour des fines herbes, surtout celles à petites feuilles comme le thym et l’origan qui résistent bien à la chaleur, ou encore des légumes à feuille comme du bok choy, de la roquette, de la laitue et même des radis. «Ça peut marcher si on s’en occupe bien», croit Stéphane Groleau.

Parlant de bien s’en occuper, c’est certain que vos concombres auront mauvaise mine si vous ne vous en occupez pas convenablement. «C’est comme un animal de compagnie, illustre le jardinier. On ne laisserait pas son chat mourir de soif.» Tout comme on doit arroser régulièrement ses légumes. Mon truc: j’arrose en même temps que je dois nourrir mon chat, aucun oubli garanti, ses miaulements sont beaucoup trop persistants.

Finalement, une question stressante pour les débutants comme moi: plant ou semis? «Pour une première année, on peut essayer quelques semis, mais privilégier les plants tout prêts», croit M. Groleau. De toute façon, le pire qu’il puisse arriver, c’est que nos semis ne marchent pas comme on l’aurait espéré. Si on veut s’informer, on peut aller à la fête des semences de l’Université Laval où on trouve plusieurs semenciers, mais aussi une gamme de conférences sur l’agriculture urbaine.

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