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La CAQ remporte la majorité des comtés dans la Capitale-Nationale

Des militants, partisans et bénévoles de CAQ célèbrent à la soirée électorale de la Coalition avenir Québec à la salle de spectacle Le Capitole. Photo: Josie Desmarais/Métro

Au terme de la soirée de dépouillement des votes, la carte électorale de la Capitale-Nationale n’a pas changé. L’ensemble des circonscriptions qui étaient représentées par un élu caquiste lors de la dissolution de l’Assemblée nationale ont toutes fait réélire un candidat du parti de François Legault.

Dans La Peltrie, Éric Caire a été réélu. Il s’agit d’un sixième mandat pour celui qui était ministre de la Cybersécurité et du Numérique et ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Protection des renseignements personnels lors de la dernière législature. «Je pense que c’est le signe d’une population qui a été satisfaite de son gouvernement dans les 4 dernières années. Et sans vouloir paraphraser le slogan, ben oui, continuons.», a-t-il analysé avant même de connaître son propre sort.

Du côté de Louis-Hébert, l’actuelle vice-première ministre, ministre de la Sécurité publique et ministre responsable de la région de la Capitale-Nationale, Geneviève Guilbault a obtenu la confiance de ses électeurs pour un second mandat complet. «Le gouvernement majoritaire est confirmé, on est très excités. On a mis tellement d’énergie dans cette campagne-là. On a mis tellement de soins à confectionner une plateforme électorale et une proposition politique pour les quatre prochaines années qui est directement en phase avec les préoccupations de Québécois, le coût de la vie, le bouclier anti-inflation», a notamment mentionné Mme Guilbault au cours de la soirée.

À Charlesbourg, Jonatan Julien, qui a été ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, a été réélu. Il a récolté plus de 10 000 voix d’avance sur son plus proche rival, le conservateur Jean Domingue. «On n’a rien tenu pour acquis, j’ai fait des milliers de portes à Charlesbourg. Au lendemain de cette élection, c’est tous les Québécois qu’on représentera, pas seulement ceux qui nous ont supportés. On va faire de notre mieux. On va faire en sorte, dans la grande région de Québec, d’assurer un meilleur développement économique», a soutenu celui qui débutera son second mandat.

Dans Charlevoix–Côte-de-Beaupré, Kariane Bourassa, qui s’est notamment fait connaître du grand public avec son travail de journaliste sur les ondes de TVA Nouvelles, a repris le siège d’Émilie Foster qui avait choisi de ne pas se représenter. «Je suis tellement reconnaissante. Les valeurs de la CAQ me rejoignaient. J’y croyais et je voulais foncièrement améliorer les choses dans Charlevoix–Côte-de-Beaupré. Les citoyens se sont reconnus dans notre programme. On a été présent et je pense que les gens l’ont vu et reconnu!», a-t-elle mentionné.

Dans Jean-Talon, Joëlle Boutin se voit confier un premier mandat complet, elle qui avait été élue pour la première fois lors d’une élection partielle suite à la démission du libéral Sébastien Proulx. Dans cette circonscription, c’est le solidaire Olivier Bolduc qui est arrivé sur la deuxième marche du podium. «C’est un soulagement. Chaque fois c’est très stressant une élection. Je pense que j’ai fait pas mal de choses en deux ans et demi avec une pandémie, donc je pense qu’en 4 ans je peux faire vraiment beaucoup de choses dans mon côté. Les Québécois ont réitéré leur confiance envers leur gouvernement, mais leurs attentes sont très grandes. Il y a beaucoup de défis au Québec, notamment en santé et en environnement, il faut livrer la marchandise. Quatre ans, ça passe vite», a-t-elle mentionné.

Dans Montmorency, Jean-François Simard est reconduit. Il s’agira pour lui d’un troisième mandat après avoir porté les couleurs du Parti Québécois de 1998 à 2003 et celle de la CAQ lors de la plus récente législature. Au second rang, on retrouve la candidate conservatrice Mylène Bouchard avec environ 8000 voix de moins. «Je suis allé à la rencontre de beaucoup de citoyens. Je suis très heureux de la confiance que manifestent les gens de Montmorency envers moi. [Un mandat si fort], ça envoie une lourde responsabilité: celle de rebâtir des ponts avec tous les électeurs de toutes les formations politiques», a déclaré le détenteur d’un doctorat en sociologie de l’Université Laval.

Puis, dans Vanier-Les Rivières, Mario Asselin se voit confier un second mandat. Il a devancé de manière convaincante (environ 12 000 voix d’avance au moment de mettre sous presse) le conservateur Donald Gagnon. Rencontré en début de soirée avant de connaître officiellement son sort, il affirmait avoir fait une «bonne campagne».

Duhaime mord la poussière

(Avec Mona Lechasseur)

Dans Chauveau, le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime a tenté d’expulser Sylvain Lévesque du parlement. Il a toutefois mordu la poussière. M. Lévesque, qui a notamment porté plainte à la police en début de campagne en raison d’un montage publié sur les réseaux sociaux montrant une affiche dégoulinants de sang, a été réélu pour un deuxième mandat consécutif. Comme il avait aussi représenté Vanier-Les Rivières entre 2012 et 2014, il s’agira de son 3e mandat à l’Assemblée nationale.

«C’est une grande fierté d’être reconduit. Chaque candidat a sa valeur, j’ai toujours eu des adversaires de qualité que ce soit M. Duhaime ou Véronyque Tremblay lors de la campagne précédente. Chaque fois, la confiance, ça se mérite. Je pense que mon bilan et mon travail de terrain auront joué en ma faveur», a mentionné Sylvain Lévesque.

«Les Québécois ont choisi de continuer. Nous, on a choisi de continuer à les avoir à l’œil et à les surveiller. Ce soir, il y a des gens qui pensaient qu’ils allaient voir un gars brailler, mais il y a un gars qui sourit ici. On est le parti qui connaît la plus forte croissance, et de loin.», a pour sa part réagi M. Duhaime.

Le village solidaire de Jean-Lesage et Taschereau

(Avec François Cattapan)

Les seules circonscriptions de la Capitale-Nationale où la CAQ n’a pas été élue sont celles de Taschereau et de Jean-Lesage. Comme en 2018, ce sont les candidats de Québec Solidaire qui y ont été élus. Sol Zanetti représentera de nouveau les électeurs de Jean-Lesage alors que ceux de Taschereau auront un nouveau représentant, soit Étienne Grandmont. Celui-ci succède à Catherine Dorion qui n’a pas sollicité de second mandat.

Dans Jean-Lesage, la bataille fut toutefois serrée. L’écart en M. Zanetti et la candidate de la CAQ, Christiane Gamache était d’environ 1700 voix au moment de mettre sous presse. Selon les données d’Élections Québec, trois boîtes de scrutin n’avaient toujours pas été dépouillées.

«Je vous ai entendu en campagne réclamer plus de justice sociale, de solidarité et de respect de l’environnement. Nous avons aussi gagné le droit et le devoir de pousser pour régler la crise du logement, empêcher le 3e lien et favoriser la mobilité durable. Nous voulons un Québec plus vert et plus libre», a mentionné M. Grandmont.

Quant à Sol Zanetti, il s’est dit soulagé par le résultat. «On l’a eu Jean-Lesage. Le fort a tenu le coup. Je comprends par ce résultat que vous avez aimé ce qu’on a fait et que vous en voulez encore. C’est avec vous qu’on va continuer à faire progresser l’espoir en l’avenir dans le comté et à Québec. Je n’ai jamais vu un tel soulèvement populaire. Cette victoire-là, elle est à vous et elle est vraiment belle. Parfois, quand on est seul et isolé, l’avenir semble déprimant, mais ensemble on peut espérer changer les choses. Québec solidaire, c’est la locomotive des idées neuves du Québec. C’est pour ça qu’un gouvernement solidaire, ça va finir par arriver», a mentionné celui qui a été réélu dans Jean-Lesage.

Avec Mona Lechasseur, François Cattapan & Thaïs Martel.

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