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Élections: le Parti libéral doit faire preuve d’«humilité», estime le PQ

Pascal Bérubé, député du PQ dans Matane-Matapédia.
Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia pour le Parti québécois. Photo: Philippe Ruel/Collaboration spéciale

Le Parti libéral du Québec (PQL) doit reconnaître le Parti québécois (PQ) et Québec solidaire (QS) comme groupes parlementaires à l‘Assemblée nationale à la suite de sa performance médiocre lors des élections, implore le député péquiste Pascal Bérubé. Selon lui, le Parti libéral doit faire preuve d’«humilité», sachant qu’il a récolté moins de votes que le PQ.

Lundi, le PLQ a réussi à conserver le statut d’opposition officielle en faisant élire 21 députés. Le parti a toutefois reçu des dizaines de milliers de voix de moins que le PQ et QS, qui ont fait élire seulement 11 députés et 3 députés respectivement.

Depuis, la cheffe Dominique Anglade refuse de confirmer qu’elle reconnaîtra ces deux partis comme groupes parlementaires officiels. Cela déplaît évidemment à Québec solidaire (11 députés) et au Parti québécois (3 députés). Certains considèrent la situation injuste.

On ne peut pas accepter cela d’un parti qui a amassé moins de voix que nous. J’invite [la cheffe du Parti libéral Dominique] Anglade à l’introspection, à l’humilité.

Pascal Bérubé, député de Matane-Matapédia

Des règles claires, mais souvent adaptées

Les règles parlementaires sont claires. Pour compter parmi les groupes reconnus, un parti doit faire élire 12 députés ou récolter au moins 20% du vote. Sinon, tous les députés élus sont plutôt reconnus comme indépendants. Les partis perdent ainsi des privilèges, comme un financement additionnel et le droit de poser des questions à l’Assemblée nationale.

Une entente avec les groupes qui atteignent les seuils permet toutefois de contourner la règle. Ainsi, QS et le PQ ont été reconnus comme groupes parlementaires en 2018 avec seulement 10 députés chacun.

Le premier ministre réélu, François Legault, se montre ouvert à reconnaître ces partis. Mais l’accord des libéraux demeure nécessaire. Au cours des derniers jours, Dominique Anglade n’a pas laissé paraître son jeu. «Les indications qu’on a, c’est qu’à l’intérieur de leur caucus, ils ne veulent pas diviser leur visibilité avec deux autres partis», commente le député Pascal Bérubé, lors d’une conférence de presse. On a compris que ce refus s’adresse surtout à QS, à qui les libéraux ne veulent pas donner d’oxygène.»

Les libéraux ont perdu deux châteaux forts, les circonscriptions de Maurice-Richard et de Verdun, aux mains de Québec solidaire. «Je les invite à être meilleurs, a nargué M. Bérubé. Donc, ils n’auront plus à jouer ce genre de tactiques.»

Selon le PQ, les libéraux ont environ une dizaine de jours pour changer d’avis concernant la reconnaissance des partis d’opposition à l’Assemblée nationale. Il sera trop tard par la suite, comme les députés auront déjà été assermentés à l’Assemblée nationale.

Mercredi, Dominique Anglade avait refusé de dire si elle appuierait les partis d’opposition. «S’il n’y a pas d’ouverture du gouvernement par rapport à une réforme parlementaire, ça va être très difficile», s’était-elle limitée à indiquer. Vendredi, le directeur des communications attaché à Dominique Anglade, Jeremy Ghio, s’est limité à dire que la cheffe ne «fera pas de négociations sur la place publique».

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