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Divers problèmes affectent la desserte en transport en commun

La présidente du RTC, Maude Mercier-Larouche, a fait le point sur l'état de la situation du service entourée du directeur général, Alain Mercier, et du chef Métrobus, Yanick Gosselin. Photo: Métro Média - François Cattapan

MOBILITÉ – Pénurie de main-d’œuvre, chantiers routiers et équipements d’entretien défectueux nuisent à la prestation de service du Réseau de transport de la Capitale (RTC). Cela fait en sorte que, sur 4100 départs quotidiens, une quarantaine (1%) de bus ne peuvent prendre la route chaque jour et près du tiers des parcours connaissent des retards.

Lors d’un point de presse au centre Métrobus, la direction de l’organisme public a fait le point sur l’état de ses opérations. On précise que la rentrée scolaire postpandémie a fait grimper l’achalandage à environ 80% du niveau normal remontant à 2019. Durant les dernières semaines, les services ont pu être livrés dans une proportion de 98,6%. Toutefois, plusieurs défis se sont présentés en même temps.

«Bien sûr, note le directeur général Alain Mercier, le manque d’effectifs tant du côté des chauffeurs que de mécaniciens a des impacts directs. En plus, il y a la multiplication des chantiers routiers et la congestion sur les grandes artères qui viennent interférer. Ainsi, les autobus disponibles partent à temps, mais seulement 68% d’entre eux arrivent à respecter leur horaire.»

Il y a donc un bus sur trois qui cumule des retards sur son parcours. Ce qui n’aide pas à régulariser le déploiement des véhicules sur le territoire, c’est que la plupart des ceux qui ne peuvent sortir sont des Métrobus. Environ 90 sur les 127 que compte le RTC prennent la route chaque jour. Le transport adapté n’est pas épargné, alors que 7% des demandes n’ont pas obtenu de réponse en septembre.

Les vérins hydrauliques sont ces pistons mécaniques qui servent à soulever les véhicules pour leur inspection et réparation. Photo gracieuseté – RTC

Défectuosité prématurée

Comme si ce n’était pas suffisant, il faut ajouter un imprévu avec les équipements d’entretien des véhicules. En effet, les vérins hydrauliques de levage sont affectés par une dégradation accélérée causée par la rouille. Leur conception initiale inspirée de l’étranger semble avoir mal tenu compte des risques de corrosion liés au sel de déglaçage. Si bien que les installations (9) jugées inappropriées sont inopérantes. Elles ont été cadenassées par mesure préventive pour assurer la sécurité des employés.

«Notre programme d’entretien préventif a permis d’identifier le problème d’usure prématuré des vérins. Il n’y a pas de chance à prendre puisqu’un Métrobus de 60 pieds pèse plus de 20 tonnes. Tout a été mis en place pour sécuriser les activités d’entretien d’ici à ce que le plan de remplacement soit complété d’ici environ 14 mois. Entretemps, nos équipes de mécaniciens travaillent avec des systèmes de levage externes temporaires», précise M. Mercier.

À noter que les vérins d’origine devaient durer autour de 40 ans. Or, ils n’auront servi que 12 ans, le problème ayant été décelé il y a un an, alors que le garage des Métrobus a été inauguré en 2009. Leur remplacement par des installations à l’épreuve de la corrosion occasionne une dépense de l’ordre de 10M$ pour le RTC.

«Nous sommes conscients que la situation a été difficile pour certains clients. Les efforts requis sont déployés par nos équipes dans le cadre d’un plan de contingence. Le but consiste à trouver des solutions afin de livrer un service efficace et fiable.» – Maude Mercier Larouche, présidente du RTC

En attendant leur remplacement graduel, des équipements de levage externes ont été installés pour procéder à l’entretien des Métrobus. Photo Métro Média François Cattapan

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