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Les organismes communautaires réclament des solutions à la crise du logement

Le FRAPRU et le RCLALQ souhaitent la construction et la conversion d’immeubles résidentiels en logements publics, coopératifs et à but non lucratif pour régler la pénurie. Photo: Métro Média - Archives

ÉLECTION – À mi-chemin de la campagne électorale, le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et le Regroupement des comités logement et associations de locataires du Québec (RCLALQ) n’entendent pas rester les bras croisés. Dans le contexte de la crise du logement sans précédent qui persiste, ils interpellent les partis politiques en lice pour obtenir des engagements musclés, afin de répondre aux besoins criants des locataires à faibles revenus.

Tel était la motivation d’une récente manifestation à Québec. Face aux hausses de loyer et à la pénurie de logements véritablement abordables, les groupes de défense réclament le contrôle obligatoire des loyers et la réalisation d’au moins 50 000 logements sociaux d’ici cinq ans. Sans ces mesures, les deux regroupements craignent que les abus du marché locatif privé et la spéculation immobilière appauvrissent un nombre toujours plus grand de locataires.

«On le voit partout au Québec, les loyers explosent, les locataires n’arrivent plus à trouver des logements qu’ils peuvent se payer et les évictions frauduleuses se multiplient», dénonce Cédric Dussault, porte-parole du RCLALQ.

«Ce sont de véritables drames humains qui se vivent en ce moment. Les ménages qui perdent actuellement leur logement réussissent difficilement à se reloger et le font souvent au coût de la détérioration de leurs conditions de logement», explique Véronique Laflamme, porte-parole du FRAPRU.

Loyers en hausse de 9%

Une récente enquête menée par le RCLACLQ révèle qu’entre 2021 et 2022, le prix des logements à louer a bondi de 9% pour l’ensemble de la province. Cette flambée s’accélère particulièrement hors des grands centres.

«Actuellement, faute d’un registre public des loyers, il est possible pour les propriétaires de contourner en toute impunité les dispositions légales prévues au Code civil du Québec. Il est devenu monnaie courante pour les propriétaires de réclamer des hausses abusives de loyer ou d’user de stratagèmes illégaux pour résilier les baux des locataires et faire des profits scandaleux», déplore M. Dussault.

Besoin de logements abordables

Selon le FRAPRU, les engagements en faveur du logement social sont tout aussi décevants, et inquiétants. Pourtant, «en sortant le logement de la logique du profit et en soutenant le développement des logements sociaux hors marché, on offre aux locataires un toit sécuritaire, qu’ils peuvent payer», insiste Mme Laflamme.

Elle rappelle qu’environ 195 000 ménages locataires engouffrent plus de la moitié de leur revenu pour le logement, avec un revenu annuel médian de 12 500$. «Il est évident que la réalisation de 50 000 logements sociaux en cinq ans, est non seulement un minimum, mais vitale pour avoir un effet durable et de répondre à une diversité de besoins», conclut-elle.

Métro Média

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