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La parole aux candidats de la circonscription de Jean-Talon

Photo: Infographie - Métro Média

ÉLECTION – Cette semaine, Métro L’Appel vous présente les candidats dans la circonscription de Jean Talon à l’aide de trois questions ciblant des enjeux majeurs.

Olivier Bolduc, Québec solidaire (QS)

C’est la quatrième fois que Olivier Bolduc est candidat pour Québec solidaire. Il a été candidat à l’élection partielle dans Jean-Talon en 2019, ainsi qu’aux élections générales de 2014 et 2018 dans la circonscription de Chutes-de-la-Chaudière. À seulement 34 ans, son engagement, son implication et sa ferveur à défendre les causes environnementales et sociales sont bien présents. Photo gracieuseté

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

«Nous croyons qu’il y a 3 axes par lesquels aborder ce défi: l’augmentation des salaires, l’éducation et l’accessibilité du marché du travail. D’abord, en augmentant le salaire minimum et les autres salaires de manière conséquente, il sera possible pour certains emplois de devenir plus attractifs. Ensuite, au niveau de l’éducation, il est nécessaire de lutter contre le décrochage scolaire au secondaire par l’accès universel aux projets spécialisés, mais aussi de faciliter l’accès aux études postsecondaires par la baisse des frais de scolarité et la rémunération des stages. Finalement, il est nécessaire de faciliter l’accessibilité au marché de l’emploi pour les personnes issues de l’immigration en reconnaissant leurs acquis.»

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

«Le 30 août dernier, Québec solidaire a présenté un plan de mobilité qui permettra un transport collectif efficace et attractif dans la région de Québec. Ce plan détaillé offre de multiples options au niveau de la mobilité autant en provenance de Lévis que vers le nord de la ville. Cette diversité est nécessaire pour que le choix de laisser la voiture derrière soit réellement possible. Le développement du laissez-passer universitaire à l’initiative de l’AÉLIES et de la CADEUL est un projet qui a démontré que lorsque l’on facilite réellement l’accès aux transports en commun, les résultats sont tangibles.»

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

«Notre priorité locale est l’augmentation de la qualité de vie. D’abord, le coût pour se loger, loyer ou hypothèque, est le principal poste de dépense de la majorité des Québécois. Il est donc nécessaire d’agir en faveur d’un contrôle des loyers et d’un meilleur accès à la propriété. Ensuite, nous devons agir sur l’accessibilité réelle des services publics en bonifiant les places en garderies et l’aide aux proches aidants. Finalement, il est nécessaire d’agir sur les conditions de travail de nos travailleuses et travailleurs essentiels, notamment dans les milieux de la santé et de l’éducation qui portent ces réseaux sur leurs épaules.»

Joëlle Boutin, Coalition avenir Québec (CAQ)

Avant d’être élue députée de Jean-Talon en 2019, Joëlle Boutin était directrice de cabinet à la Transformation numérique gouvernementale. Pilote d’avion et détentrice d’une maîtrise en politiques internationales, elle est aussi cofondatrice de Femmes Alpha, qui vise à promouvoir le leadership féminin, en plus d’avoir cofondé Atelier Ëdele, une entreprise d’import-export. Photo gracieuseté

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

«La pénurie de main-d’œuvre représente un défi pour la croissance de l’économie. La grande région de Québec n’y fait pas exception, car la région se situe dans le creux d’un cycle où il y a davantage de gens quittant le marché du travail par rapport à ceux l’intégrant. Cela étant dit, l’économie régionale demeure robuste et se maintient à son niveau record de près de 40 G$ annuellement avec des perspectives de croissances optimistes. Accueillir davantage d’étudiants étrangers, augmenter l’offre de requalification et rapprocher les clientèles éloignées du marché du travail.»

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

«Quiconque demeure dans la grande région de Québec sait que la mobilité est un enjeu important. Notre gouvernement a présenté le Réseau Express de la Capitale qui assure le plus grand chantier de mobilité. Une vision moderne qui permet l’ajout de voies dédiées pour le transport en commun, le réseau structurant et le tunnel Québec-Lévis.»

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

«En tant que députée sortante de Jean-Talon j’ai 5 priorités locales: un meilleur accès à la santé et au maintien à domicile, protéger les Québécois contre l’inflation en remettant de l’argent dans leur portefeuille, augmenter le nombre de places en garderie, la pénurie de main-d’œuvre et l’environnement, donc la protection de notre eau.»

Sébastien Clavet, Parti conservateur du Québec (PCQ)

Sébastien Clavet a été attaché politique pour l’Action démocratique du Québec en 2007-2008. À 46 ans, homme d’action aux expériences de travail variées, il a également été directeur de la Chambre de commerce de Montmagny, travaillé en tant que technicien en administration au ministère du Revenu et comme chroniqueur politique à la radio. Photo gracieuseté

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

«Chaque secteur de l’économie affecté par la pénurie requiert une solution différente. Le secteur du commerce de détail et de la restauration pourrait bénéficier des gens à la retraite à condition de modifier la fiscalité pour rendre le tout financièrement attractif. Le secteur de la santé pourrait bénéficier d’une main-d’œuvre qualifiée en provenance d’autres pays à condition que leurs diplômes soient reconnus plus rapidement. Alléger le processus administratif entourant l’immigration est impératif. Finalement, une modernisation, surtout dans le secteur public, est essentielle. Trop de services de l’État ne sont pas accessibles en ligne. Libérant ainsi plusieurs employés qui pourraient être affectés à d’autres tâches.»

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

«La CAQ et la Ville de Québec n’ont jamais évalué ni expliqué aux citoyens, toutes les options possibles pour améliorer la mobilité dans la région. Le tramway a été imposé, dès le départ, comme une solution miracle sans consulter les citoyens. Ce qui est un flagrant déni de démocratie. Les autobus électriques, élargir l’utilisation des FlixBus, une meilleure gestion des feux de circulation, une meilleure prévision des travaux routiers et une évaluation approfondie du télétravail possible pour les employés de l’État des deux côtés de la rive sont autant de solutions simples qui méritent d’être évaluées avant de défigurer la Ville avec un tramway.»

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

«Le comté de Jean-Talon sera particulièrement affecté par les conséquences négatives du tramway. Depuis plusieurs années déjà, les résidents des quartiers situés au sud du boulevard Laurier subissent les débordements de trafic des artères principales. Ce phénomène va s’aggraver considérablement lorsque le boulevard Laurier passera de 6 voies à 4. Présentement, plusieurs résidents se voient contraints de fabriquer eux-mêmes des affiches invitant les automobilistes à réduire leur vitesse. Ni la Ville de Québec ni le ministère des Transports ne semblent se préoccuper de cette situation dangereuse pour les familles qui habitent ces quartiers.»

Gabriel Coulombe, Parti québécois (PQ)

Gabriel Coulombe est titulaire d’une maîtrise en études internationales et d’un baccalauréat intégré en économie et politique de l’Université Laval. Il est régulièrement appelé à commenter l’actualité dans les médias, et travaille occasionnellement comme observateur électoral international pour l’Organisation des États américains (OEA). Indépendantiste, progressiste et écologiste, il habite dans Jean-Talon, où il élève ses deux jeunes enfants. Photo gracieuseté

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

«Nous devons utiliser la main-d’œuvre disponible sur notre territoire pour pallier la pénurie de main-d’œuvre. Cela implique d’offrir des incitatifs fiscaux avantageux aux travailleurs expérimentés afin qu’ils demeurent le plus longtemps possible sur le marché du travail. Pour ce faire, nous proposons notamment que les personnes de 60 ans et plus qui gagnent moins de 50 000$ soient exemptées d’impôt, afin qu’ils aient un plus grand avantage à retourner au travail. Nous devons permettre à toutes les familles qui le souhaitent d’avoir une place en CPE afin que les parents, souvent les mères, puissent retourner sur le marché du travail.»

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

«Le Parti québécois a proposé la PasseClimat, qui permettra aux Québécois de voyager partout au Québec de façon illimitée pour seulement 365$ par année, soit 1$ par jour. Cela inclut le transport urbain ainsi que le transport interrégional. L’objectif de cette mesure est de rendre irrésistible le transport en commun et de créer une pression pour augmenter l’offre de transport en commun. Par ailleurs, la ligne Lévis-Québec-Lebourgneuf – dévoilée le 2 septembre dernier – permettra aux citoyens de se déplacer de centre-ville à centre-ville en transport en commun. Il s’agira d’un train léger avec une portion sous-fluviale entre Québec et Lévis.»

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

«Le développement d’un réseau de transport en commun accessible et efficace constitue un enjeu central pour la circonscription de Jean-Talon. Un gouvernement du Parti québécois travaillera en étroite collaboration avec la Ville de Québec pour assurer la réalisation du projet de tramway. Que ce soit pour lutter contre la crise climatique ou la congestion routière, les citoyens de la Capitale-Nationale méritent un réseau de transport collectif de calibre international.»

Julie White, Parti libéral du Québec (PLQ)

Julie White travaille dans le monde de la politique depuis 2010. Cette avocate de formation a occupé différents postes dans les cabinets libéraux, à la fois au gouvernement, notamment comme directrice de cabinet du ministre de la Santé et des services sociaux, et à l’opposition, où elle était jusqu’à tout récemment, directrice du contenu et de la recherche. Photo gracieuseté

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

«Il faut tout d’abord reconnaitre qu’il y a une pénurie de main-d’œuvre, ce que la CAQ ne fait pas. Il faut mettre en place une série de mesures qui entre autres permettront aux femmes qui ont de jeunes enfants de retourner sur le marché du travail, de ramener les travailleurs expérimentés, mais aussi mettre de l’avant une plus grande immigration pour combler les postes.»

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

«On a proposé de miser sur la mobilité complète, donc en prolongeant le tramway vers Charlesbourg, mais aussi du nord au sud via l’axe de l’aéroport, l’axe Lebourgneuf vers la Rive-Sud. Il faut aussi s’assurer qu’il y a des voies réservées sur le pont et terminer les travaux à la tête des ponts.»

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

«La pénurie de main-d’œuvre c’est la chose dont les gens me parlent le plus jusqu’à maintenant. Donc c’est sûr que ce n’est pas propre uniquement à Jean-Talon, mais c’est un dossier que je vais essayer de mettre de l’avant. L’autre chose, ce serait l’accès à un médecin de famille. Il y a eu des difficultés notamment avec le départ à la retraite de médecins à la clinique Saint-Louis qui a laissé beaucoup de patients orphelins et les gens me parlent de leur désir d’avoir un médecin de famille.»

Stéphane Pouleur, Équipe autonomiste (EA)

Stéphane Pouleur habite la circonscription de Jean-Talon depuis 1988. Il est travailleur autonome consultant en agriculture. Il a débuté en politique avec l’ADQ en 2011 pour améliorer la condition des hommes. Puis, en 2012, il a cofondé Équipe autonomiste dont il est chef depuis 2016. Il est aussi membre du conseil de quartier de la Cité-Universitaire depuis 2017. Il fait de la politique pour défendre des enjeux importants et souvent négligés par les partis établis. Ses priorités sont de préserver notre liberté d’expression, nos valeurs occidentales et nos repères fondamentaux, sans toutefois négliger les enjeux économiques et environnementaux.

Comment aborder le défi de la pénurie de main-d’œuvre qui affecte l’économie?

Pour EA, la réduction du nombre d’emplois de la fonction publique et parapublique (municipale, provinciale, fédérale) permettrait de libérer du personnel et de pourvoir des postes dans d’autres secteurs. Cela permettra d’éliminer des services et des programmes non essentiels. Actuellement environ 1/4 des employés au Québec font partie de la fonction publique. Autre approche, augmenter le nombre d’heures travaillées hebdomadairement. Selon EA, la pénurie est causée par une mentalité qui prône la semaine de 32 à 35 h. L’immigration n’est pas une solution pour EA, puisque ces nouveaux arrivants bénéficieront aussi des services, augmentant le besoin de main-d’œuvre.

Quelle option privilégiez-vous pour favoriser la mobilité dans la région?

Construire un troisième lien à l’est des deux ponts actuels permettra d’améliorer la fluidité du trafic sur les ponts pour traverser le fleuve. Abandonner la construction du tramway, qui sera une nuisance pour la circulation et qui ne fait que remplacer un service de transport en commun mal planifié. Pour EA, il est important de maintenir la complémentarité avec tous les moyens de déplacement actuels, même en dehors des heures de pointe. Enfin, il est hors de question de faire une guerre à l’automobile, car cela réduirait l’autonomie des gens.

Quelle est votre priorité locale pour votre circonscription?

Équipe Autonomiste comprend les élus qui veulent densifier la ville pour rentabiliser les infrastructures et augmenter les revenus. Cette densification devrait cependant respecter les citoyens déjà établis et leur qualité de vie. La beauté et l’harmonie architecturale de la ville devraient aussi être préservées. Il est possible de concentrer des bâtiments à usages similaires dans des zones spécifiques. Toutefois, depuis quelques années, on constate que la ville autorise fréquemment des constructions disproportionnées par rapport aux bâtiments existants dans des quartiers résidentiels. Le gouvernement devrait protéger les citoyens contre cette densification sauvage autorisée par des élus municipaux trop ambitieux.

Métro Média

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